Le vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Achille Marie Joseph Tapsoba, a affirmé le mercredi 15 décembre 2021 qu' »on ne badine pas avec les textes fondamentaux et les orientations de Blaise Compaoré », fondateur, de l’ex-parti qui dirigé le Burkina Faso pendant 27 ans. Face à la presse, ces conférenciers ont mis en garde le président du CDP, Eddie Komboïgo qu’il accuse de vouloir faire un forcing pour organiser le huitième congrès du parti leader de l’opposition les 18 et 19 décembre prochain.
La crise au sein du CDP continue d’alimenter l’actualité. le mercredi 15 décembre, les vice-présidents et le secrétaire général du CDP, ainsi que d’autres membres ont animé une conférence de presse aux allures de meeting dans la capitale, pour mettre à nouveau en garde M. Komboïgo, sur son « entêtement » à organiser le huitième congrès du parti leader de l’opposition contre la volonté de son fondateur, Blaise Compaoré, qui a évoqué la situation sécuritaire difficile que vit le pays.
« A notre dernière rencontre, nous affirmions que le camarade Eddie Komboïgo est un président esseulé. Aujourd’hui, constatez avec nous que vous êtes en face de huit vice-présidents et le secrétaire général du parti qui refusent cette aventure solitaire du président du parti », a dit Achille Tapsoba qui a ajouté que « encore une fois, nous invitons le camarade président Eddie Komboïgo à la raison ».
Ces frondeurs qui estiment que M. Komboïgo « se refuse à la sagesse », ont invité le président du CDP, « à faire preuve d’humilité en lieu et place de la défiance dont il fait montre vis-à-vis du président d’honneur, le fondateur du parti, Blaise Compaoré, à privilégier le compromis politique en lieu et place de la fuite en avant et du forcing en vue de nous permettre de fonder un consensus pour un congrès apaisé ».
« Eddie Komboïgo refuse d’obtempérer les orientations du président Blaise Compaoré. Le moment ne sied pas pour l’organisation d’un congrès. La situation nationale est un cas de force majeure qui s’impose », a déclaré le vice-président du CDP, Achille Tapsoba.
Pour le député, Salif Sawadogo, ils ont « été au CDP hier, (ils) le seront aujourd’hui et demain. Si Eddie Komboïgo estime qu’il est fort, il n’a qu’à aller créer son parti. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Nous restons fondamentalement attachés aux injonctions du fondateur du parti, Blaise Compaoré », a dit haut et fort M. Sawadogo, indiquant l’ex-président déchu en 2014 leur demande de « communier avec la peine des populations » du fait des attaques terroristes.
Ils ont lancé un appel aux militants qui avaient quitté le navire CDP à cause des différentes crises qui ont secoué leur parti, à rejoindre la maison mère car « le Burkina Faso est un grand corps malade qui a besoin de l’engagement patriotique de ses filles fils et filles ».
Par Bernard BOUGOUM