Le président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo s’est rendu chez le chef des Moossé, le vendredi 7 janvier 2022 pour présenter ses meilleurs vœux de l’année. «Le fils du terroir» s’est prononcé sur le contexte sécuritaire du Burkina Faso. Aussi, M. Ouédraogo a appelé à la réconciliation nationale car avec «3 480 écoles fermées dont 511 000 élèves et 14 000 enseignants en dehors des classes» citant le Conseil des ministres du mercredi 8 janvier 2022 le pays «risque de nous échapper».
Le report du Forum national sur la réconciliation, qui était prévu pour les 17 et 23 janvier 2022, à une date ultérieure, a laissé le président du parti politique Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo sur sa faim. Le «fils du terroir» dit ne pas se reconnaître dans la politique du locataire du Palais de Kosyam en matière de sécurité, mais dit ne pas non plus approuver les actions de l’opposition politique qu’il a qualifiée d’«opposition institutionnelle».
À l’adresse du Mogho Naaba, Ablassé Ouédraogo a d’abord présenté ses souhaits les meilleurs pour l’année 2022. Ensuite, il s’est attardé sur la gestion de la question sécuritaire au Burkina Faso et a demandé des «prières et invocations pour l’apaisement de la situation sociale».
En réponse à son visiteur du vendredi, le chef des Moossé a réitéré ses mots de bienvenue, sans manquer de le féliciter pour «la démarche citoyenne».
«Comme conseils à vous donner, puisque vous nous attribuez ces qualités, nous vous exhortons, vous, Hommes politiques, à appeler vos militants à la retenue et à avoir une culture de paix dans toute circonstance», a conseillé le Mogho Naaba Baongo par le biais de son porte-parole, le Laarlé Naaba.
Dans ses doléances, le président Ouédraogo a aussi sollicité le chef traditionnel à mettre son poids pour l’«éducation des enfants car le devenir de la Nation en dépend fortement». Sur la question, le Naaba a approuvé le besoin effectif d’éduquer les jeunes gens mais il a aussi appelé à la « rééducation des parents» qui, selon lui, «ne sont guère mieux éduqués».
Naaba Baongo a souligné que dans le pays des Hommes qui se disent intègres, des parents de familles «rentrent tard à la maison» et que «certains des enfants ne connaissent même pas leurs géniteurs. Si l’enfant ne connait pas son parent de qui va-t-il bénéficier de l’éducation?» a fini par déplorer le chef traditionnel.
«La réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso exigeraient une tolérance vis-à-vis des citoyens burkinabè entre eux-mêmes mais seul un retour aux valeurs culturelles et civilisationnelles servira à venir à bout de nos actuelles peines», a prodigué l’hôte de la matinée.
Par Lassané Sawadogo (Stagiaire)