C’est parti pour la CAN 2021! Cette 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, dans laquelle le Cameroun, pays hôte, confirme son statut de favori, après avoir disposé, en match d’ouverture, du Burkina Faso, sur la marque de 2 buts à 1, sera visiblement un bon cru. Les étoiles noires sont prêtes à scintiller dans le ciel camerounais. Qu’ils s’appellent Aboubakar Vincent, capitaine valeureux, auteur des deux buts de son équipe pour ce premier match de CAN à la maison, Sadio Mané du Sénégal, Sébastien Haller de la Côte d’Ivoire, Mohamed Salah de l’Egypte, Victor Osimhen du Nigeria ou Ryad Mahrez sur qui l’Algérie compte pour défendre sa couronne de reine de l’Afrique, tout ce que le continent compte de meilleurs footballeurs s’est donné rendez-vous au Cameroun pour que la fête soit belle. Mais pour cela, il importera que les matchs à venir soient plus relevés que cette entrée qui a laissé de nombreux spectateurs et téléspectateurs sur leur faim. Certes, rares sont les matchs d’ouverture étincelants, mais les 24 acteurs du jour pouvaient mieux faire. Surtout que cette rencontre était le remake du match d’ouverture de la CAN’98, tournoi que le Burkina avait accueilli sur ces terres.
Sur le terrain, c’était des Etalons limités et peu entreprenants, qui n’ont pas pu aller à l’assaut de Lions qu’ils avaient pourtant la possibilité de dompter. Il suffisait juste pour les Burkinabè, sur qui comptait tout un peuple pour lui apporter un peu de réconfort dans cette grisaille dominée par les attaques terroristes et une hausse en flèche de cas positifs de Covid, de croire en leurs chances. Surtout, les Etalons doivent moins en vouloir à un arbitre qui, lui, est à créditer d’une bonne prestation. Au passage, les poulains de Firmin Sanou, qui remplaçait Kamou Malo sur le banc burkinabè, pouvaient tout reprocher à l’homme en noir, sauf d’avoir sifflé deux pénaltys justifiés qui ont donné la victoire à leurs adversaires qui n’ont eu aucunement besoin de forcer le talent pour faire plier l’échine à des Etalons sans envergure. Pourtant, les joueurs burkinabè valent nettement mieux, eux qui ont fini leaders de leur groupe en phase éliminatoire de la CAN. Sans oublier que Issoufou Dayo et Bertrand Traoré ont mené leurs camarades, dans des matches époustouflants d’éliminatoires de coupe du monde, qui ont fait rêver les Burkinabè. Ils ont même tenu la dragée haute aux Algériens, même si les champions d’Afrique en titre ont fini par se qualifier, sur le fil, pour le second tour des qualifications pour Qatar 2022.
Un seul bémol qui pourrait militer en faveur des Etalons qui, malgré cette défaite gardent toutes leurs chances pour la suite de la compétition, ce sont les manoeuvres d’avant-match qui ont visiblement déstabilisé une jeune équipe des Etalons. En effet, comme l’ont dénoncé les Etalons du Burkina, dont le sélectionneur et plusieurs cadres ont été testés positifs au covid-19, la veille de la rencontre, les tests covid n’ont pas été faits dans les règles de l’art. Faux, rétorque la Confédération africaine de football (CAF). S’il faut reconnaître que le Covid-19, le grand trouble-fête de la CAN 2021, n’épargne ni les joueurs, ni les dirigeants, encore moins les supporters, le nouveau variant Omicron, ne doit cependant pas servir la mauvaise cause! Qui plus est, selon une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, les Etalons ont subi une coupure d’électricité qui n’a affecté que la pelouse où ils devaient s’entraîner! Malheureusement, ces pratiques, anti sportives mais très fréquentes dans le sport à tous les niveaux, ont réussi à saper le moral fragile des jeunes footballeurs burkinabè qui ont donc marché au pas au lieu de galoper. Aujourd’hui, le Burkina, demain à qui le tour? En tout cas, avec ces joueurs de qualité, les Lions camerounais n’ont pas besoin de ce coup de pouce trop laid, pour être indomptables!
Comme le chante l’artiste congolais Zao, le «football c’est pas la guerre»! Et que vive la CAN 2021!
Par Wakat Séra
