Le directeur général de l’École nationale de santé publique (ENSP), Dr Émile Paré qui est, par ailleurs, un cadre du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), et son directeur de l’administration et des finances (DAF) ont été placés en garde à vue «pour un détournement supposé de frais de missions», informe l’AIB, le vendredi 14 janvier 2022.
Le directeur général de l’École nationale de santé publique (ENSP), et son DAF étaient jusqu’au soir du jeudi 13 janvier 2022, placés en garde à vue pour détournements de deniers publics, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB).
L’actuel directeur du Centre international de formation politique du MPP, parti au pouvoir au Burkina Faso, et son DAF ont été interpellés le mardi 11 janvier 2022 par la Gendarmerie nationale suite à une dénonciation anonyme auprès de l’Autorité́ supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la Corruption (ASCE-LC), rappelle l’AIB.
Il est reproché au Dr Émile Paré d’avoir touché de manière «illégale» des frais de mission d’une valeur de 700 000 F CFA. En effet, le directeur général de l’ENSP aurait autorisé le paiement des frais de missions pour des ateliers qui devraient se tenir à Koudougou, mais qui se sont finalement tenues à Ouagadougou.
Cette affaire de ce cadre du MPP intervient quelques mois après le discours du chef de l’Etat (le 25 novembre 2021) au cours duquel Roch Kaboré avait annoncé une «opération main propre» pour lutter contre la corruption et autres malversations.
Dans la foulée, le Conseil des ministres du jeudi 13 janvier a limogé le directeur général de la maîtrise d’ouvrage délégué de l’aéroport de Donsin, pour des dysfonctionnements majeurs impactant négativement sur la qualité et les délais des travaux.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)