Evguéni Prigojine, un homme d’affaires russe réputé proche de Vladimir Poutine et dont on dit être lié au groupe paramilitaire Wagner, a salué mardi 25 janvier 2022, le coup d’Etat des militaires du Mouvement patriotique Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) au Burkina Faso. Il voit ce putsch comme le signe d’une «nouvelle ère de décolonisation» en Afrique. Alexandre Ivanov, connu pour être l’un des représentants des « instructeurs » russes en Centrafrique, tout en louant les putschistes se dit prêt à «partager l’expérience» des instructeurs russes en Centrafrique pour la formation de l’Armée du Burkina Faso si les autorités en faisaient la demande.
L’homme d’affaires russe Evguéni Prigojine, dans un commentaire publié sur le réseau social russe VK par sa société Concord, a salué le putsch des militaires du MPSR qui a renversé le président Kaboré le 24 janvier dernier. Il explique les coups d’Etat en Afrique par le fait «l’Occident essaie de gouverner les Etats et de supprimer leurs priorités nationales, d’imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d’eux».
«Il n’est pas surprenant que de nombreux Etats africains cherchent à se libérer. Cela se produit parce que l’Occident essaie de maintenir la population de ces pays dans un état semi-animal», assène-t-il dans son commentaire.
Tout en saluant le putsch des militaires au Burkina Faso, Evguéni Prigojine conclut qu’un «nouveau mouvement de libération», ainsi qu’une «nouvelle ère de décolonisation» sont actuellement en cours en Afrique.
Dans la même journée du mardi 25 janvier, Alexandre Ivanov, qui est connu comme étant l’un des représentants des « instructeurs » russes en Centrafrique, a lui aussi loué dans un communiqué publié sur Twitter, les putschistes de Ouagadougou. Pour lui, «la France n’avait obtenu aucun succès dans la lutte antiterroriste» au Sahel. Il assure, par ailleurs, être «prêt à partager l’expérience» des ‘‘instructeurs russes’’ en Centrafrique pour la formation de l’Armée du Burkina Faso si les autorités en faisaient la demande.
La communauté internationale a cependant condamné le coup de force des militaires du MPSR et appelle au retour d’un Gouvernement civil au Burkina Faso.
Par Wakat Séra
