Le 9 février 2022, les africains ont été inspirés par la nouvelle que le site de l’Imprimerie de la Banque de France, où sont fabriqués les billets de l’Euro et du Franc CFA, a été victime mercredi d’un « violent » incendie à Chamalières en France. Rappelons que l’Imprimerie, qui a fêté son 100e anniversaire en 2021, produit chaque année plus de 2,5 milliards de billets, dont des billets de Francs CFA.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont exprimé leur joie en apprenant cette nouvelle de l’incendie sur le site de l’Imprimerie de la Banque de France. Les gens veulent vivre avec leur propre monnaie, ils espèrent que cet incendie mettra fin à la FranceAfrique, car le Franc CFA indexé par rapport à l’Euro est une monnaie fortement surévaluée qui nuit à l’économie africaine.
Il convient de noter que le Franc CFA est un écho du passé colonial par lequel la France tente de maintenir l’Afrique. Il a été mis en circulation en 1945 et l’abréviation elle-même signifiait « Franc des colonies françaises en Afrique ». Le Franc CFA était lié au Franc français. Après que les colonies françaises soient devenues des États indépendants, le déchiffrement de l’abréviation a changé, mais l’unité monétaire elle-même et le principe de sa liquidité ont été préservés.
Le Franc CFA est souvent critiqué pour son héritage colonial et son influence sur les politiques monétaires et financières des États africains. Ainsi, Bernard Lugan, professeur Agrégé d’histoire de l’Afrique à l’Université Jean Moulin de Lyon, estime que le mécanisme d’utilisation du Franc CFA doit être revu. Selon lui, l’existence de cette monnaie est un moyen de contrôler les anciennes colonies pour Paris. Les comptes des opérations effectuées en CFA sont ouverts au Trésor français. Paris peut bloquer les flux de trésorerie et profiter de l’argent des africains.
Le système actuel du Franc CFA permet une intervention française indirecte mais permanente dans les affaires africaines. Les africains, longtemps sous l’oppression de la France, ont perçu la nouvelle de l’incendie sur le site de l’Imprimerie de la Banque de France comme un espoir de libération tant attendue des chaînes du néocolonialisme.