Le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), Alassane Bala Sakandé, ancien président de l’Assemblée nationale burkinabè, a été interpellé, hier dimanche 27 mars 2022, par la gendarmerie nationale, puis libéré dans la soirée du même jour. Après s’être imprégné des raisons de cette interpellation, son parti, dans un communiqué, demande aux autorités actuelles du pays de clarifier la notion «d’activités débordantes» qui seraient reprochées à son président et qui ne repose, selon ce parti, sur aucune disposition légale au regard de la Constitution qui a été rétablie par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a réagi, ce lundi 28 mars 2022, à l’interpellation de son président Alassane Bala Sakandé, survenue la veille, par la gendarmerie nationale.
Selon l’ex parti au pouvoir, il est reproché, entre autres, à l’ancien président de l’Assemblée nationale, d’avoir organisé une conférence de presse qui «constituerait un activisme politique débordant». Cela fait allusion, en effet, à la sortie médiatique animée le jeudi 24 mars dernier, par le MPP, au cours de laquelle, M. Sakandé a demandé la libération du président déchu Roch Kaboré.
Il est, en outre, reproché au président du MPP, à en croire ce parti, d’avoir réaffirmé, lors de ce point de presse, sa position sur le caractère républicain de l’armée, une attitude susceptible, selon des sources, d’entraîner une division sein de l’armée.
L’ex parti au pouvoir a indiqué également dans son communiqué, qu’il a été reproché à Alassane Bala Sakandé «d’être à l’origine des écriteaux dans la ville de Ouagadougou, exigeant la libération de l’ex président Roch Marc Christian Kaboré».
«Nous ne savions pas qu’organiser une conférence de presse tomberait sous le coup des activités dites débordantes, en conséquence le MPP demande aux autorités de bien vouloir définir le contenu de cette notion par un dispositif législatif approprié afin de situer tout le monde sur la question», peut-on lire dans le communiqué.
Le parti souligne, par ailleurs, que «la Constitution ayant été rétablie, (il) ne voit pas sur quelle disposition légale cette notion repose», avant de conclure que «s’il y a des restrictions aux mouvements et activités des partis politiques, il sera indiqué que cela soit porté à la connaissance de tous».
Par Siaka CISSE (Stagiaire)