Le président nigérien, Mohamed Bazoum est arrivé, jeudi 23 juin 2022, en Côte d’Ivoire pour une visite d’État de 48h auprès de son homologue Alassane Ouattara, à un peu plus d’une semaine du sommet de la CEDEAO à Accra au Ghana, où le sort des juntes malienne, guinéenne et burkinabè sera débattu.
De quoi Mohamed Bazoum est venu parler avec Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire à environ 10 jours du sommet de la CEDEAO prévu le 3 juillet prochain au Ghana?
Le président nigérien est arrivé, jeudi 23 juin 2022, chez son homologue ivoirien au bord de la Lagune ébrié où il va séjourner pendant 48h pour une visite d’Etat.
Les deux chefs d’Etat devraient se pencher sur la question des pouvoirs militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, d’autant plus que le prochain sommet de l’organisation ouest africaine aura lieu dans moins de deux semaines à Accra. L’objectif serait d’harmoniser les positions avant ce sommet crucial pour le sort des trois pouvoirs de Transition.
En effet, lors du dernier sommet de l’organisation ouest africaine, le 4 juin passé, aucune décision majeure n’a pu être prise au sujet des juntes au pouvoir dans ces trois pays.
«Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir, développer des relations de confiance, mais souhaiter que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuent pas de souffrir de l’environnement actuel. Il s’agit non seulement de nos frères des pays voisins, mais également de la sécurité dans nos propres pays », a déclaré Alassane Ouattara, dans des propos rapportés par RFI, en parlant des pouvoirs de Transition dirigés par les colonels malien, guinéen et burkinabè.
Le Mali croupit depuis des mois sous l’effet des sanctions économiques de la CEDEAO et plus de voix se lèvent pour demander la levée de ces sanctions. Et lors du dernier sommet, le 4 juin à Accra, la fumée blanche était attendue au sortir des échanges entre les dirigeants de l’organe sous régional pour soulager les populations maliennes qui souffrent déjà des affres du terrorisme.
Mais au final, la situation n’a pas connu d’évolution et le président nigérien Mohamed Bazoum, face aux appels à une levée des sanctions contre le Mali, s’était voulu ferme. Pour lui, «il faut que le Mali coopère avec ses voisins dans la lutte antiterroriste», une véritable épine dans les pieds des chefs d’Etat des pays du Sahel, notamment le Burkina Faso, le Mali lui-même et le Niger.
«Il y a une situation au Mali qui est loin d’être confortable. Il faut souhaiter que nous ayons les convergences nécessaires avec nos frères du Mali pour nous permettre de coordonner notre action et faire en sorte que nous mutualisions nos moyens en vue de faire face à un ennemi commun», a fait savoir le président Bazoum.
Les regards sont donc désormais tournés vers Accra, la capitale ghanéenne, où les chefs d’Etat de la CEDEAO se réunissent le 3 juillet prochain pour un autre sommet qui devrait en grande partie être consacré à la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)