Le porte-parole de la coordination des organisations civiles pour la libération de l’ex-président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, Désiré Guinko, a réagi, à l’issue d’une rencontre avec l’ancien président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, ex-parti au pouvoir), sur le retour annoncé de l’ancien chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Pour lui, «si le peuple est favorable, si le peuple s’inscrit dans cette démarche vous verrez que cela va se faire naturellement».
«S’agissant de la question de la réconciliation, tout ce qui doit être fait dans cette direction doit être attaché aux aspirations du peuple burkinabè. Sur cette question, il faut se demander est-ce que cela colle aux aspirations ou non du peuple burkinabè», a déclaré Désiré Guinko face à la presse, suite à une visite de la coordination des organisations civiles pour la libération de l’ex-président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré à ce dernier, à son domicile, à la Patte d’Oie, un quartier populaire situé au Sud de Ouagadougou.
Pour l’ex-chargé de mission sous le règne de Roch Kaboré, le peuple burkinabè a besoin de réconciliation mais il faut tenir compte de son avis lorsqu’on prend des décisions. «C’est le plus important. Si les décisions vont à l’encontre de la volonté du peuple, leurs mises en œuvre seront très difficiles», a-t-il soutenu, rappelant qu’«il y a eu plusieurs types de réconciliation dans ce pays mais cela n’a pas abouti réellement parce qu’on a voulu faire des choses de façade».
«Voilà pourquoi je dis qu’il faut rester attaché aux aspirations du peuple. Si le peuple est favorable, si le peuple s’inscrit dans cette démarche vous verrez que cela va se faire naturellement. Mais, si le peuple est opposé, vous verrez aussi que cela ne marchera pas», a-t-il conclu.
Par Bernard BOUGOUM