Les crises humanitaires les plus négligées en 2021 au monde sont en Afrique dont au Burkina Faso, selon un rapport annuel du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) publié en juin 2022. En comparaison avec la guerre russo-ukrainienne, l’étude de l’ONG norvégienne affiche la volonté délibérée de la communauté internationale de mettre sous les projecteurs ou pas des conflits à travers le monde.
La guerre en Ukraine, depuis le 24 février dernier, a mis en évidence l’immense fossé entre ce qui est possible lorsque la communauté internationale se rallie à une crise et la réalité quotidienne pour les millions de personnes, à travers le monde, qui souffrent loin des projecteurs.
Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), sur une liste de pays connaissant des crises majeures de déplacement négligées dans le monde et publiée, le mardi 1er juin 2021, figurent dix États africains dont le Burkina Faso. Une première car les dix pays les plus touchés se situent sur le continent africain. En effet, que de nombreux pays africains figurent en bonne place sur la liste est loin d’être nouveau. Par exemple, la crise en République démocratique du Congo (RDC) est devenue un cas classique de négligence car figurant six fois de suite dans cette liste.
Outre ces deux pays en tête de liste, l’organisation non gouvernementale (ONG) mentionne successivement le Cameroun, le Sud Soudan, le Tchad, le Mali, le Soudan, le Nigéria, le Burundi et enfin l’Éthiopie.
L’objectif de l’étude, a rappelé l’ONG, est de se concentrer sur le sort des personnes dont les souffrances font rarement la Une des journaux internationaux, qui ne reçoivent aucune assistance ou une assistance inadéquate et qui ne deviennent jamais le centre d’attention des efforts diplomatiques internationaux.
La rapidité avec laquelle l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union européenne (UE) ainsi que d’autres partenaires internationaux ont agi en réponse à la guerre en Ukraine devrait inspirer la même urgence à trouver des solutions et à soutenir les crises les plus négligées de l’époque.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)