Les ministres de tutelle de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) se sont donné rendez-vous à Dakar le 17 octobre prochain pour calmer les turbulences observées ces dernières semaines dans le ciel africain à cause des nombreux débrayages de certains travailleurs du secteur. Au cours de cette ultime rencontre, les participants vont devoir répondre aux revendications des contrôleurs aériens.
A la suite de perturbations qu’ont connues plusieurs aéroports des pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Burkina Faso, le vendredi, à cause du mouvement des contrôleurs aériens, les ministères de tutelles des pays de la sous-région et de l’Afrique centrale ont décidé de se pencher sur les doléances de ces travailleurs de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Selon le site Newsaero qui donne l’information, après la suspension du débrayage par le l’Union des Syndicats des Contrôleurs Aériens de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA), pour 10 jours, afin de donner la chance au dialogue pour le traitement diligent de leurs revendications, les ministres des aéroports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, se sont rencontrés le 17 octobre prochain en présentiel à Dakar, selon un ordre du jour exclusif aux préoccupations des contrôleurs aériens.
L’USYCAA qui dans un communiqué a annoncé sa participation à la rencontre dakaroise, souhaite, que des réponses satisfaisantes soient données à ses « huit points de revendications critiques » mises sur la table de de discussion depuis plusieurs années. Ce sont essentiellement des points relatifs au « renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et au plan de carrière du contrôleur aérien de l’ASECNA ».
Plusieurs aéroports d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont été perturbés en fin de semaine dernière par une grogne sociale massivement suivie par les contrôleurs aériens de l’ASECNA. Visiblement avec cette décision de mettre les points sur la table et de les examiner, les protagonistes font déjà un grand pas vers le règlement de la situation.
Créée en 1959 par une convention signée à Saint-Louis au Sénégal, l’ASECNA regroupe 17 pays africains. Elle est la plus ancienne institution de coopération et d’intégration africaine et malgache. C’est un établissement public doté de la personnalité morale et jouissant de l’autonomie financière.
Par Bernard BOUGOUM
