Dans le cadre de la lutte contre la criminalité urbaine, la police nationale burkinabè a mis aux arrêts deux réseaux de délinquants spécialisés, entre autres, dans le vol, trafic de drogues, faux et usage de faux, informe l’institution policière ce mardi 18 octobre 2022.
Les membres du premier groupe de malfrats mis aux arrêts par la police, « s’étaient spécialisés dans les vols à main armée et de trafic de drogues » et « menaient leurs activités illicites dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment Karpala, Katre-yaar, Rayongo, Zone 1, Tabtenga, Sinyiri et Balkuy », selon un communiqué de la police nationale, dont Wakat Séra a pris connaissance.
« Ils évoluaient tard la nuit en binôme motorisé. Ciblant les engins dits « originaux » et sous l’effet de la drogue, ils menaçaient leurs victimes à l’aide d’armes à feu et n’hésitaient pas à tirer à la moindre résistance. A la fin de l’opération, un receleur se chargeait de convoyer les engins ainsi récupérés dans un pays voisin par le biais de jeunes qu’il payait entre 50 000 et 75 000 FCFA pour rouler les motos jusqu’au pays frontalier. A son retour à Ouagadougou, il ramenait de la drogue destiné à être vendu sur le marché », explique la police.
Quant aux membres du deuxième réseau, « spécialisés dans le faux et usage de faux en écriture publique et privée, contrefaçon des sceaux de l’Etat et usurpation d’identité », ils avaient comme « cibles potentielles … les commerçants et les propriétaires de parcelles qui cherchaient des garanties pour contracter des prêts bancaires ».
« Un des membres, évoluant dans le domaine des expertises immobilières, était chargé de trouver des copies des documents de parcelles tels que l’attestation d’attribution, le Permis Urbain d’Habiter ou des documents d’identité pour le groupe. Un second, informaticien et technicien du groupe, se chargeait de falsifier et d’établir les faux documents à l’aide d’un logiciel adapté à leur besoin. Ils arrivaient ainsi à concevoir toute sorte de documents et de cachets qu’ils voulaient », affirme la police dans leur document.
A la suite de leur arrestation, la police a saisi, notamment, entre leurs mains « un pistolet automatique, des minutions, de la drogue à haut risque, un important lot de divers faux documents administratifs, des cachets contrefaits de plusieurs services publics et privés et de faux timbres communaux ».
Selon la police, ces interpellations ont été possible grâce à la collaboration des populations. Elle invite, par ailleurs « l’ensemble des citoyens à plus de prudence et de vigilance, surtout pour ce qui est de l’établissement de certains documents administratifs, dans lequel cas il sied de toujours de se rendre devant les services compétents ».
Par Wakat Séra