Les membres de l’association Investisseurs Sans Frontières (ISAF) ont tenu, le jeudi 17 novembre 2022, à Ouagadougou, leur réunion mensuelle pour faire le point de leurs activités et épluche leur plan d’action pour les deux, trois mois à venir. Invité d’honneur de cette rencontre, le Premier président de la Cour des comptes, le magistrat de profession Latin Poda a saisi cette opportunité pour faire connaître davantage son institution aux hommes et femmes d’affaire d’ISAF.
Créée en 2019, l’association des hommes d’affaires ISAF ne cesse de travailler pour faire bouger le monde des affaires et contribuer au développement de l’Afrique. Ces membres se retrouvent une fois par mois pour faire le point des activités, d’où la rencontre de ce jeudi 17 novembre 2022 qui leur a permis, en plus de passer en revu ce qu’ils ont fait comme activités les trois derniers mois, de voir ce qu’ils peuvent faire dans leur plan d’action dans le programme qui reste dans les deux, trois mois qui suivent.
«On a aussi parlé de nos projets parmi lesquels il y a l’implantation de ISAF Sénégal, ce qui nous a permis d’avoir la présence de Adama Wade (directeur de publication de Financial AFRIK). Mais le point focal de notre rencontre d’aujourd’hui, c’était le président de la Cour des comptes (Latin Poda)», a fait savoir le président de Investisseurs Sans Frontières, Arouna Nikiéma, par ailleurs président du Groupe BBS.
Selon le premier responsable de l’association des hommes d’affaires ISAF, le magistrat Poda a été invité dans le but d’avoir des informations avec lui sur les attributs de la Cour des comptes. «On a tenu à l’inviter à notre rencontre pour qu’il nous parle de la Cour des comptes afin qu’on sache ce que c’est que cette institution, parce que la Cour des comptes n’est pas très connue du public», a dit M. Nikiéma qui soutient que «le secteur privé doit connaitre la Cour des comptes, ses objectifs et ses missions».
«Aujourd’hui notre objectif c’est vraiment d’animer le monde économique ici au Burkina Faso, donner envie à ceux qui sont à l’extérieur de venir faire des affaires et montrer à ceux qui sont sur place qu’au Burkina Faso, on peut faire des affaires, de bonnes affaires, on peut s’enrichir, on peut enrichir l’Etat, on peut participer au budget de l’Etat burkinabè, soutenir l’Etat et on peut créer des emplois», a laissé entendre le président de ISAF, Arouna Nikiéma.
Pour M. Nikiéma, ISAF, depuis sa création ne cesse d’impacter positivement le monde des affaires au Burkina. Suite à ses actions, l’homme d’affaires burkinabè ne parle plus seulement qu’en local. «On a fait la conférence sur la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) qui était la première conférence ZLECAF faite au Burkina Faso et depuis lors, les hommes d’affaires burkinabè ont compris l’avantage d’aller au-delà des frontières», a-t-il rappelé.
Le Premier président de la Cour des comptes, le magistrat Latin Poda a exprimé sa reconnaissance aux membres de ISAF qui s’intéressent à ce que fait son institution et qui ont bien voulu l’inviter pour parler de ses attributs. «C’est un plaisir de savoir que nos opérateurs économiques, nos partenaires du privé s’intéressent à ce que la Cour des comptes fait», a déclaré le magistrat Poda.
Cette «belle initiative» de ISAF que le Premier président de la Cour des comptes a «beaucoup apprécié», vise à «voir dans quelle mesure, les actions de (son institution) peuvent avoir une influence sur le secteur privé».
Il a appelé, les hommes d’affaires de ISAF ainsi que les autres hommes d’affaires à «toujours travailler, faire leurs affaires dans l’esprit du respect de la réglementation en vigueur, de toujours respecter les normes de bonne conduite». Ainsi, «on peut être tranquille et être rassurer que l’on n’aura pas de souci un jour ou l’autre», a-t-il conclu.
Présent également à cette rencontre mensuelle de ISAF, Adama Wade, directeur de publication de Financial AFRIK a apprécié le monde des affaires au Burkina Faso. M. Wade dit constater que «le Burkina Faso, s’il devait être rebaptisé passerait de pays des Hommes intègres à pays des entrepreneurs», parce ce qu’il a vu dans ce pays «de la créativité, de l’innovation, de l’esprit d’initiative qui est porté par différents profils dans différents secteurs». «C’est un peu cette Afrique nouvelle que nous voulons. C’est cette Afrique qui se prend en charge, qui crée des emplois, qui crée de la richesse que nous cherchons», a-t-il souligné.
Il a invité les hommes d’affaires d’Afrique «de se regrouper, de travailler en réseau parce que l’union fait la force», soutenant qu’«individuellement on peut y arriver mais collectivement on peut y arriver beaucoup plus vite avec beaucoup plus de complémentarité et un impact social plus grand».
En rappel, ISAF est une association internationale qui existe au Burkina Faso, au Mali, en Côte d’Ivoire, et envisage d’enlacer, bientôt de ses longues tentacules le Togo, le Bénin, le Niger, le Sénégal et la Guinée. Etant une association ouverte, son président dit souhaiter que les hommes d’affaires burkinabè quel que soit l’âge y adhèrent. «A Investisseurs sans frontière nous sommes ouverts. Ils peuvent nous contacter et on souhaiterait qu’ils adhèrent massivement à l’Association. Ensemble nous serons plus fort, et ensemble nous pourrons construire notre pays, nous pourrons construire l’Afrique», a-t-il fait savoir.
Par Daouda ZONGO