Le Lions club Ouagadougou Karité a organisé, le samedi 26 novembre 2022, une conférence publique sur le cancer du sein dans les locaux de l’Université de l’Unité Africaine (ex-IAM). Selon le président du club Saidou Tiendrébéogo, l’initiative s’inscrit dans le cadre de son programme de lutte contre cette maladie.
Les Lions de Ouagadougou Karité s’attellent à lutter contre le cancer du sein. C’est dans ce cadre qu’ils ont tenu, le samedi 26 novembre 2022, une conférence publique à l’Université de l’Unité Africaine (ex-IAM) pour discuter sur le sujet.
Le but de l’activité, selon le président du club Saidou Tiendrébéogo, «était d’expliquer aux participants ce qu’est le cancer du sein, montrer aux femmes comment se faire dépister très tôt afin de trouver les soins adéquats et à moindre coût pour le contrer». Pour relever ce défi, Ouagadougou Karité a fait appel à des avertis du sujet pour s’entretenir avec les participants. Il s’agit du Pr Charlemagne Ouédraogo, du Dr Michel Ilboudo et du Pr Nayi Zongo.
Les conférenciers ont abordé le sujet sur le cancer du sein avec l’assistance pendant environ deux heures. Les trois ont procédé par des exposés présentés en français facile et en mooré (langue locale) avec des chiffres et des images à l’appui. Ils ont expliqué, entre autres, les facteurs de risque de la maladie, son diagnostic et les stratégies thérapeutiques pour la contrer.
Les communicateurs ont insisté sur les facteurs de risque du cancer du sein, rappelant que ce dernier n’est pas une Maladie Sexuellement Transmissible (MST) contrairement au cancer du col de l’utérus, mais peut être provoqué par des facteurs tels que l’alimentation riche en gras et faible en légume, l’abus d’alcool, l’absence d’allaitement maternel, les antécédents familiaux…
Faisant l’état des lieux de cette maladie, le Pr Charlemagne Ouédraogo a indiqué que plus de deux millions de cas de cancer du sein ont été détectés dans le monde en 2020. Au Burkina Faso, environ 2 000 cas de cancer du sein ont été répertoriés sur les 12 000 cas tout cancer confondu, a-t-il avancé.
Le Dr Michel Ilboudo a confié qu’au Burkina Faso, 70% des cas de cancer du sein sont détectés à un stage avancé où la guérison n’est plus certaine. «Les diagnostics tardifs sont dus en partie à l’ignorance, aux moyens limités pour beaucoup de personnes touchées pour faire les différents examens que le personnel soignant a prescrits», a-t-il expliqué.
Face au public Charlemagne Ouédraogo a relevé que le cancer du sein est certes «une maladie grave», mais le pronostic vital est favorable si le mal est détecté très tôt. «Cela permet d’atteindre une guérison dont le taux varie entre 75 et 100%». «Mais lorsque ce diagnostic est tardif, le traitement sera palliatif et l’espérance de vie sera courte», a-t-il rappelé aux participants. L’ancien ministre de la Santé a ainsi invité la population à participer aux campagnes de dépistage et de diagnostic précoce pour favoriser une lutte efficace contre la maladie.
Le président de Ouagadougou Karité, Saidou Tiendrébéogo, a assuré qu’au-delà de cette conférence grand public, des journées de dépistage et de sensibilisation au niveau de différents centres et des marchés sont également prévues, réaffirmant l’engagement de son club dans la lutte contre cette maladie dont souffrent de nombreuses femmes au Burkina Faso.
Par Siaka CISSE
