Une femme tranche les organes génitaux de son homme en Guinée-Bissau après une dispute. Un acte qui a suscité, le lundi 28 novembre 2022, une manifestation de plusieurs hommes pour dénoncer les violences conjugales faites à eux dans le couple.
Le fait, bien que rare, s’est produit en Guinée-Bissau, un pays tropical situé sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest et connu pour ses parcs nationaux ainsi que sa faune. Une femme a tranché les organes génitaux de son homme à l’issu d’une dispute. Ivre, ce dernier dormait profondément au moment des faits.
Cette violence a conduit, le lundi 28 novembre 2022, à une manifestation de plusieurs centaines hommes dans les rues de Bissau afin de faire savoir que les violences conjugales sont loin d’être l’apanage du premier sexe, selon RFI.
«Si la femme n’est pas un tam-tam, l’homme n’est pas un bombolong», lisait-on sur les pancartes des marcheurs contre les violences faites aux hommes.
Si la marche de ce genre reste inédite dans ce pays de seulement 2,15 millions d’habitants, les supplices subis par certains maris dans les couples bissau-guinéens sont eux en nombre illimité.
«Nous avons enregistré ces trois derniers mois de graves cas de violence faites aux hommes. Une femme jalouse a assommé à coups de gourdin son mari. Une autre a versé de l’eau bouillante sur les jambes de son mari pour l’empêcher d’aller seul en boîte. À Buba, dans le sud du pays, une autre femme a écrasé les testicules de son mari», a listé l’ activiste et organisateur de ladite marche, Maiga Indjai.
Quelques femmes sont venues pour soutenir les manifestants dans leurs revendications.
«La cause, c’est l’impunité. Il faut punir sévèrement les violences faites aussi bien aux femmes qu’aux hommes pour décourager ceux qui pratiquent de tels actes», a estimé Joséphine, l’une des manifestantes.
Chaque année, dans le monde, en moyenne 150 000 hommes sont victimes de violences dans leurs foyers.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
