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Burkina: six présumés cyber escrocs mis aux arrêts

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La police nationale burkinabè informe, dans un communiqué en date du 14 décembre 2022, avoir mis aux arrêts un réseau de six présumés cyber escrocs, qui était basé à Borgo, dans la commune rurale de Saaba.

Ces présumés cyber escrocs, âgés entre 23 et 31 ans, s’adonnaient «à plusieurs types d’infractions liées notamment à la cybercriminalité, au faux monnayage, à l’usurpation d’identité, à l’escroquerie, à l’atteinte à l’intimité d’autrui et à la détention et la consommation de stupéfiants», selon la police dans son communiqué.

En ce qui concerne leur mode opératoire, il consistait à envoyer des invitations à plusieurs personnes surtout féminines sur Facebook avec de faux profils assortis de photos d’un homme à la peau blanche et un contact téléphonique étranger.

«Des conversations étaient alors engagées avec celles qui répondaient favorablement et se poursuivaient même sur WhatsApp. Ainsi diverses offres alléchantes étaient proposées aux victimes parmi lesquelles des aides financières, des promesses d’héritage, d’emplois et de relations amoureuses», explique le document de la police.

Mais, une fois que la confiance a été établie, ils «réussissaient par des manœuvres à obtenir de leurs victimes des dépôts d’argent via Orange money, money Gram ou Western union vers un compte à l’étranger». «Et dès que le dépôt était effectif, leur complice à l’étranger récupérait l’argent et se chargeait d’envoyer à chaque membre sa part du gâteau», poursuit la police.

Avec ce mode opératoire, les présumés cyber escrocs ont pu faire «plusieurs dizaines de victimes de plusieurs nationalités et les différents montants transférés s’élèvent à près de 11.500.000 FCFA».

Il a été saisi entre leurs mains «des téléphones portables, des sachets de cannabis et divers autres objets», déclare la police.

La police invite donc les populations à toujours demeurer vigilante, à se départir des offres d’origine douteuse rencontrées surtout sur les réseaux sociaux et à poursuivre la dynamique de la dénonciation à travers les numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010.

Par Wakat Séra