Ceci est une déclaration du président de la Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP/BF), Ousmane So, qui exprime une «inquiétude totale relative» aux difficultés rencontrées à se faire établir les cartes consulaires, par des Burkinabè de la diaspora.
Le 28 novembre 2022, par courrier officiel, réf N° 2022-55/CCP/BEN, la Convergence citoyenne et panafricaine (CCP/BF) a informé et interpelé le Président Ibrahim Traoré sur les difficultés qu’éprouvent les compatriotes résidents en Côte d’Ivoire à disposer de la carte d’identité consulaire Burkinabè. En effet, voilà plus de quatre (4) mois que les Burkinabè requérants en Côte d’Ivoire n’arrivent pas à disposer de leur carte. Et cette situation malencontreuse créé d’énormes difficultés dans la mesure où les requérants ne peuvent jouir des droits relatifs à leur qualité de citoyen burkinabè. Nous citons, entre autres, l’établissement de documents administratifs, l’exécution de transactions financières, l’impossibilité d’effectuer des voyages etc.
Ce sont plusieurs milliers de cartes d’identité consulaires qui sont en souffrance dans les consulats du Burkina Faso à Abidjan, Bouaké et Soubré.
Les causes émises pour expliquer ce retard varient entre des désagréments liés à l’inventaire, des problèmes techniques et une rupture de stock du matériel de production.
Il est nécessaire de rappeler que l’autorité burkinabè a signé en 2013 avec une entreprise privée, SNEDAI, un contrat pour la mise à la disposition des citoyens Burkinabè en Côte d’Ivoire, une carte d’identité consulaire biométrique à un coût de 7000 francs cfa par requérant. Il faut aussi souligner que les 7000 francs cfa déboursés par le requérant sont divisés entre trois entités: le Trésor public Burkinabè, le fonds de la construction de la Maison du Burkina Faso à Abidjan et l’entreprise SNEDAI.
Notre inquiétude est totale dans la mesure où dans cette période de menaces terroristes, nos compatriotes sans document d’identité officiel pourraient être des victimes des forces de sécurité et défense pendant les actions de contrôle d’identité.
Notre interpellation à l’endroit du capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État, est un plaidoyer afin que l’autorité puisse trouver une solution rapide et durable à cette situation difficile qui n’a que trop duré.
Depuis notre plaidoyer le 28 novembre 2022, les dernières informations qui nous parviennent confirment que quelques cartes d’identité consulaire ont été remises aux requérants ces jours ci. Cependant, ce petit geste reste une goutte d’eau dans la mer si nous considérons la grande quantité de cartes en souffrance.
La Convergence citoyenne et panafricaine (CCP/BF), organisation de défense des droits des Burkinabè résidents à l’extérieur, reconnue officiellement en 2004 par l’autorité au Burkina Faso, reste en veille permanente afin qu’une issue heureuse et durable soit trouvée par le Président Ibrahim Traoré à cette situation.