Le ministère burkinabè de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité a reconnu, ce vendredi 23 décembre 2022, le mérite de 318 personnes.
Ce sont 318 policiers et civils qui ont été décorés, ce vendredi 23 décembre 2022 au cours d’une cérémonie à l’Ecole nationale de police, notamment dans l’Ordre de l’Etalon, l’Ordre du Mérite burkinabè et des Ordres spécifiques.
Dans l’Ordre de l’Etalon, ils sont 37 à être décorés dont cinq Officiers de l’Ordre de l’Etalon et 32 Chevaliers de l’Ordre de l’Etalon. Pour ce qui est de l’Ordre du Mérite burkinabè, on dénombre un Commandeur, cinq Officiers et 44 Chevaliers.
En ce qui concerne les Ordres spécifiques, le ministère a décoré 26 personnes dans l’Ordre du Mérite de l’Administration et du Travail, deux à la Médaille d’Honneur des collectivités locales, 162 à la Médaille d’honneur de la police nationale et 41 à la Médaille Commémorative.
«L’Etat reconnait ce qu’ils ont fait comme efforts, comme sacrifices pour le pays, principalement en ce qui nous concerne», a dit le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Colonel Boukaré Zoungrana. «Actuellement il y a la lutte contre le terrorisme et cela interpelle chacun, afin qu’il se rend compte que ce qu’il a fait n’a pas été vain, ça servi à lutter contre le terrorisme», a fait savoir le colonel Zoungrana.
Il a invité les uns et les autres à poursuivre dans cette dynamique et à tous ceux qui seront décorés prochainement à continuer à travailler de sorte à atteindre les objectifs qui sont la restauration de l’intégrité du territoire national et à ramener la quiétude auprès des populations.
Parmi les récipiendaires, il y a l’ex-ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro. Il a été décoré à la Médaille d’Honneur de la police nationale.
«La police nationale a considéré que lorsque j’étais au gouvernement, j’ai été à leur côté pour porter certains dossiers comme celui de la réforme des grades, des galons, celui lié à la mise en œuvre des protocoles d’accord du classement de certains corps dans le cadre du reversement de la police dans la nouvelle grille salariale et surtout dans la dotation en armes de guerre collectives à des forces de police qui étaient en position avancée sous la menace de terroristes qui venaient aussi avec des armes collectives», a déclaré M. Ouaro.
Il a remercié la police nationale et a dédié cette distinction à l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et aux Volontaire pour la Défense de la Patrie (VDP) qui se battent jour et nuit pour que la population puisse bénéficier de la quiétude, mais aussi à toutes ces personnes, ces Burkinabè qui sont tombés pour défendre leur patrie.
L’ex-ministre Stanislas Ouaro a, par ailleurs, lancé un appel à la cohésion, à la solidarité et à l’accompagnement des FDS, des VDP et des autorités actuelles dans la reconquête des «territoires dits perdus ou sous menace terroristes». Son souhait est que le pays revienne, dans un avenir assez proche, à la normale pour que la population puisse se déplacer tranquillement, éduquer les enfants et que tout le monde puisse avoir accès à ce droit fondamental qui est le droit à l’éducation afin de contribuer au développement du pays.
«Il n’y a pas d’héro solitaire. J’ai été pendant un moment au gouvernement. Ça été une chance d’être là-bas et de pouvoir contribuer en tant que serviteur de l’Etat à faire pousser des choses. Il y a d’autres personnes qui sont là, nous devons les accompagner parce que étant là-bas, nous avons été aussi accompagner par la population», a-t-il conclu.
Quant au commissaire de police Emmanuel Sia, décoré à la médaille d’honneur de la police nationale, il a dédié «cette cérémonie de décoration d’abord au seigneur tout puissant d’avoir permis ce moment, aussi à la hiérarchie qui n’a pas manqué d’un instant à (le) proposer pour cette décoration».
«Notre mérite a été reconnu aujourd’hui», s’est réjoui le commissaire de police Sia pour qui «cela est une invite à l’abnégation, à doubler d’effort pour aller encore devant dans l’accomplissement des missions» qui sont les leur.
Par Daouda ZONGO
