Accueil Opinion Pour le Burkina, la Russie est un choix effectif dans sa lutte...

Pour le Burkina, la Russie est un choix effectif dans sa lutte anti-djihadiste

0
Photo d'illustration

A travers cette réflexion, Karim N. C. Nakoulma, met en exergue son point de vue selon lequel «pour le Burkina, la Russie est un choix effectif dans sa lutte anti-djihadiste.     

Au moins 12 personnes, dix gendarmes, deux supplétifs de l`armée et un civil, ont été tuées lors d’une attaque par des djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso le lundi 30 janvier. L’état-major affirme que cette attaque a été menée par «les éléments résiduels des groupes armés» dans la localité de Falangoutou au Sahel, là ou des gendarmes et Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) stationnent.

Selon le bilan provisoire, les unités combattantes stationnées dans la localité ont tué une quinzaine de terroristes, retrouvés lors des opérations de ratissage, indique un communiqué de l’Etat-Major général des armées.

Le Burkina Faso, notamment sa partie nord, fait face depuis 2015 aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition s’est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes».

Le Burkina était aidé depuis plusieurs années dans sa lutte contre les djihadistes par des forces spéciales françaises basées à Ouagadougou. Le gouvernement burkinabè a confirmé, lundi 23 janvier avoir réclamé le départ des troupes françaises du Burkina Faso dans un délai d’un mois.

La présence militaire française décriée par l’opinion publique burkinabè, comme responsable de la pauvreté et de l’insécurité. Plusieurs manifestations, le dernier en date du vendredi, ont récemment eu lieu à Ouagadougou pour exiger le retrait de la France de ce pays sahélien. Certains d’entre eux brandissaient des drapeaux de la Russie, pays avec lequel ils ont dit vouloir que leurs dirigeants intensifient les relations.

Quant aux autorités burkinabè, elles ont récemment exprimé une volonté de diversifier leurs partenariats, notamment dans la lutte contre le terrorisme, qui mine le pays depuis 2015. Parmi les nouveaux partenaires envisagés par Ouagadougou figure la Russie, dont les drapeaux sont hissés lors des manifestations. C’est «un choix de raison dans cette dynamique» et «nous pensons que notre partenariat doit se renforcer», a souligné la semaine dernière le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite à Moscou.

Lors d’un entretien avec RT France, le dirigeant burkinabè a abordé la question de la sécurité, le Burkina étant en proie aux terroristes djihadistes depuis des années «nous souhaitons que la Russie soit un allié dans la lutte anti djihadiste, comme tous nos partenaires».

Les autorités du Burkina Faso entendent désormais diversifier leurs partenaires pour mieux s’engager dans sa lutte contre le djihadisme. Dont la Russie semble être le premier choix en matière de coopération militaire efficace. A l’exemple du Mali et de la République centrafricaine où la situation a changé depuis l’arrivée des instructeurs militaires russes et du matériel envoyé par Moscou afin de permettre aux militaires d’étendre leur rayon d’action et de frapper rapidement des ennemis.

Karim N. C. Nakoulma