Le président Muhammadu Buhari a déclaré ce lundi 2023 avoir reçu la tragique nouvelle du meurtre d’un certain nombre de pèlerins musulmans nigérians alors qu’ils se rendaient à Kaolak, au Sénégal, lorsque les bus les transportant ont été attaqués sur le sol burkinabè, rapporte le site Businessday.ng qui évoque une communiqué de la présidence.
Selon le journal nigérian, le porte-parole présidentiel, Garba Shehu, a, dans une déclaration, fait savoir que le président Buhari a exprimé ses condoléances aux familles de Nigérians abattus au Burkina Faso, pays en proie à des attaques terroristes. Le président nigérian a aussi prié pour la sécurité d’«autres Nigérians bloqués là-bas», c’est-à-dire au Burkina. La source ne précise pas le nombre de personnes tuées et celui des survivants.
«Le communiqué note que le ministère des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de l’ambassade du Nigéria au Burkina Faso, s’engage auprès des autorités burkinabè et attend le résultat de leur enquête sur cet incident malheureux et, si nécessaire, pour s’assurer que tous les coupables sont sanctionnés de manière appropriée», lit-on dans le quotidien économique basé à Lagos.
La note rassure que le Gouvernement nigérian mettra tout en œuvre pour mettre en sécurité les dépouilles mortelles des personnes décédées et des survivants de l’attaque.
Chaque année, des tijanites du monde entier se rendent régulièrement au Sénégal pour rendre hommage à leur chef, Sheikhul-Islam Alhaji Ibrahim Niasse Al-Kaulahee. Ils procèdent une fois à Kaolack à des conférences et des célébrations de maoulid».
Le secrétaire de l’organisme islamique nigérian a révélé que lors de ces déplacements, des convois de véhicules en provenance du Nigéria traversent les frontières internationales vers Kaolack, au Sénégal. Les voyageurs religieux traversent notamment des pays comme le Niger, le Burkina-Faso et le Mali.
Depuis maintenant sept ans, des parties du territoire burkinabè, notamment, certaines zones frontalières avec le Mali et le Niger, échappent au contrôle des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui sont à pied œuvre pour recouvrer l’intégrité du territoire national. Les groupes terroristes, essentiellement le Groupe de soutien à l’islam et au musulman (GSIM) et l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui opèrent dans la zone se sont illustrés par plusieurs attaques qui ciblent des civils.
Par Wakat Séra