L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique (USA) au Burkina Faso, Sandra Clark, s’est dite «satisfaite» des résultats du programme américain dans la lutte contre le VIH et le Sida au Burkina Faso, au terme d’une visite du laboratoire du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo, ce mardi 14 février 2023, dans le cadre des 20 ans du «PEPFAR».
La diplomate américaine et sa délégation, accueillie par les responsables du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo, notamment, ceux du service laboratoire, ont sillonné les couloirs du département pour visiter la salle de réception des échantillons, la salle de stockage et de conservation, la salle de manipulation, c’est-à-dire là où il y a l’équipement et la salle de saisie des résultats. Habillés pour la circonstance, selon le protocole de tenue médicale, Sandra Clark et ses collaborateurs disent être venus marquer de leur présence dans cet hôpital, le 20e anniversaire du PEPFAR, un plan d’aide d’urgence à la lutte contre le sida à l’étranger que le président des États-Unis, George W. Bush a lancé en 2003.
«Aujourd’hui, je suis venue voir les résultats d’un programme très important du gouvernement américain qui s’appelle PEPFAR. C’est un programme qui date de 20 ans et cette année nous célébrons les 20 ans de ce programme qui lutte contre le VIH et le Sida», a affirmé l’ambassadeur américaine. «J’ai été d’abord à un centre médical pour voir comment on reçoit des gens malades avant de venir ici pour voir comment se fait les dépistages pour situer les malades et voir quel est le meilleur moyen de les soutenir», a-t-elle déclaré.
Après avoir fait le tour des salles et du laboratoire où les hôtes du jour ont touché du doigt les réalités dans lesquelles les agents de santé travaillent, ils ont été informés des forces et des faiblesses du laboratoire. Mais, dans l’ensemble le service se déroule bien selon les échanges que la presse a pu suivre lors des différents passages dans les salles. «Je vous félicite pour le travail que vous faite pour lutter contre le VIH Sida. Je suis fière du programme américain PEPFAR pour les résultats que nous avons pu avoir ensemble», a écrit Sandra Clark dans le livre d’or du laboratoire du CHU-Bogodogo, à la fin de sa visite.
Répondant séance tenante à des questions des élèves du lycée Amilcar Cabral de Ouagadougou présents à cette visite, la diplomate américaine a expliqué que ce programme se justifie par le fait que les Etats-Unis sont convaincus que tant que le VIH sera dans un pays, il est susceptible de se retrouver partout dont les USA. «Nous nous sommes rendus compte qu’on ne peut pas éliminer la maladie dans un pays sans travailler dans les autres pays», a-t-elle soutenu.
Les Etats-Unis ont de «très bons résultats» dans le secteur sanitaire en général mais particulièrement dans le secteur de la lutte contre le Sida au Burkina Faso, s’est félicitée Sandra Clark qui s’est dite «très satisfaite» du programme américain qui a connu une augmentation depuis 2019 dans le but d’arriver à réduire, voire à éliminer la pandémie du Sida.
La diplomate américaine a rassuré l’opinion que le programme PEPFAR va continuer jusqu’en 2030 pour l’élimination du VIH et du Sida. «Ça serait avec beaucoup de joie que nous allons célébrer ses résultats», a-t-elle dit.
Maître de Conférence agrégée en Bactériologie virologie, Dr Absatou Ky/Ba, responsable du laboratoire du CHU de Bogodogo, a indiqué que son service s’occupe entre autres des analyses de biologie médicale qui vont dans le sens du dépistage suivi du traitement de la charge virale qui est le témoin du succès ou de l’échec du traitement. «Par an, nous recevons environ 8 000 échantillons à analyser venant de différents sites de Ouagadougou ou même hors de la capitale», a affirmé Dr Absatou Ky/Ba qui salue l’accompagnement de leurs partenaires dont le PEPFAR, grâce à qui, son service arrive à traiter tous ces échantillons.
«Durant ces 20 dernières années, il y a une efficacité de la lutte contre le Sida parce qu’aux niveaux du dépistage, du traitement et du suivi, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites et on peut dire que la lutte a porté ses fruits, les résultats sont satisfaisants», s’est-elle félicitée.
Le programme PEPFAR aide le laboratoire de Bogodogo pour l’acquisition des équipements et des fournitures, ainsi que l’achat des réactifs et consommables, entre autres. «Nous avons deux plateformes ici qui nous aident pour les analyses. Le PEPFAR met à notre disposition également de façon régulière les réactifs et les consommables pour le traitement d’échantillon, tout comme il nous aide pour l’acheminement des prélèvements et même pour la saisie des résultats. Le programme nous appuie aussi dans l’acquisition des fournitures de bureau. Donc il nous vient en aide vraiment pour ce qui concerne cette activité», a signifié la responsable du laboratoire du CHU-Bogodogo.
Par Bernard BOUGOUM
