Quarante-sept corps des victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 attendaient d’être restitués à leurs familles. Ils l’ont été ce mercredi 8 mars 2023, par les autorités ivoiriennes. Un événement qui rentre dans le cadre du processus de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.
Les autorités ivoiriennes ont remis, le mercredi 8 mars 2023, des corps de victimes des violences commises, en mars 2011, au moment de la crise post-électorale de 2010-2011.
Une cérémonie a eu lieu dans la matinée, en présence du ministre porte-parole du gouvernement de la Côte d’Ivoire, Amadou Coulibaly et qui a concerné 47 corps des personnes tuées dans trois localités telles que Guiglo, Blolequin et Toulepleu.
Toutes situées, dans la région du Cavally, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire et à environ en moyenne 600 kilomètres d’Abidjan; ces villes ont subis, en effet, de lourds bilans, notamment des pertes en vie humaine, lors des violents évènements post-présidentielle de l’année 2011.
Un geste du pouvoir de Yamoussoukro et rentrant dans le cadre de la réconciliation nationale ivoirienne. Déclenché en début avril 2013 suite d’une campagne d’exhumation symbolique, cette volonté gouvernementale se poursuit jusqu’à ces jours.
Ces corps avaient été exhumés, pour certains en 2015, puis transférés à Abidjan, la capitale économique du pays, pour des enquêtes sur les différentes exactions qui s’étaient produits au moment de la crise. Depuis, les dépouilles sont conservées à l’Ivoire sépulture (Ivosep) de Treichville.
Lors de son déplacement à Duékoué (autre ville meurtrie dans la région), le 15 novembre 2022, le Premier ministre, Patrick Achi, avait par ailleurs annoncé que les familles recevraient un dédommagement de la part de l’État. À ce jour, 4 410 ayants-droit de personnes décédées ont déjà reçu 1 million de francs CFA (environ 1 500 euros) par famille, de la part du gouvernement de la Côte d’Ivoire.
En rappel, pendant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, plus de 3 000 personnes ont été tuées, selon l’Organisation des Nations unies. A l’époque, de nombreuses familles n’ont eu d’autre choix que d’enterrer leurs morts dans leur cour ou leur quartier, l’insécurité rendant impossible le déplacement dans une morgue ou dans un cimetière.
Lassané SAWADOGO (Stagiaire)