«Nous ne sommes pas des subalternes. Nous ne nous laisserons pas humilier par des ONG ou des instituts occidentaux», a averti, dimanche 2 avril 2023, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa qui ne souhaite pas avoir d’observateurs occidentaux pour les prochaines élections présidentielle et législatives qui auront lieu en août prochain.
Alors qu’il avait laissé libre court aux ONG et autres observateurs lors des dernières élections en 2018, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa compte bien changer la donne pour les prochaines joutes électorales. «Nous ne sommes pas des subalternes. Nous ne nous laisserons pas humilier par des ONG ou des instituts occidentaux», a-t-il déclaré, dimanche dernier, exprimant son opposition à la présence d’observateurs électoraux provenant de pays qualifiés de «non amis».
La société civile ainsi que les ONG ont fait part de leurs inquiétudes face à ces déclarations du président Emmerson Mnangagwa. La société civile dénonce une escalade de la répression à l’approche du scrutin. L’ONG Amnesty International fait cas de plus de 60 rassemblements de l’opposition qui ont été interdits.
Premier vice-président de la république du Zimbabwe de 2014 à 2017, Emmerson Mnangagwa accède à la présidence du pays à la suite du coup d’État de 2017, qui aboutit au départ du pouvoir de Robert Mugabe (décédé en septembre 2019). Il remporte de façon contestée l’élection présidentielle de 2018.
Par Wakat Séra