Francis Rabarijohn a cédé sa place de directeur général de la Manufacture burkinabè de Cigarettes (MABUCIG) à Demba Dembélé. Le passage de témoin a eu lieu à Ouagadougou, le 7 septembre 2017, devant un parterre d’invités dont des membres de gouvernement. Le directeur entrant se donne comme missions, entre autres, de «garder la MABUCIG parmi les industries meilleures contributrices au développement du Burkina Faso».
Désormais les agents de la Manufacture burkinabè de Cigarettes (MABUCIG) doivent répondre aux ordres de Demba Dembélé, nouveau directeur général. Il remplace à ce poste Francis Rabrijohn appelé à d’autres fonctions. Et c’est le président du Conseil d’administration de la MABUCIG, Lassiné Diawara qui a drivé ce passage de témoin. En présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et de son homologue de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat et bien des invités de marque, M. Diawara a loué les qualités du DG sortant qui a su, a-t-il fait remarquer, dans un contexte «assez difficile» tenir la dragée haute.
Le nouveau directeur a vu dans ces témoignages à l’endroit de son prédécesseur, sa «fiche de travail» ainsi dressée. Lassiné Diawara a précisé à ce titre que Demba Dembélé devra «intégrer l’évolution de l’environnement législatif règlementaire en matière de commercialisation de la cigarette». C’est ainsi que s’est invitée dans la cérémonie, la loi anti-tabac qui interdit la publicité et promeut le marquage sanitaire. Dispositif auquel la MABUCIG, à affirmé le PCA Diawara, est entièrement ouvert. Le nouveau directeur général aura à gérer cette période, a confié Lassiné Diawara, qui n’a pas manqué de saisir l’opportunité de ce passage de relais pour saluer l’efficacité au travail de tous ces Burkinabè qui dirigent à travers l’Afrique, les filiales soeurs de la Mabucig. C’est à ce titre que Idriss Sangaré, responsable au Niger a été présenté à l’assistance.
Pour sa part, le nouveau DG de la MABUCIG, Demba Dembélé, dit mesurer l’énormité de la tâche qui l’attend mais se dit «fier et motivé» pour commencer le travail avec l’aide de collaborateurs aussi aptes à la tâche, à commencer par l’infatigable président du conseil d’administration, Lassineé Diawara. Entre autres missions, le directeur entrant de la MABUCIG, filiale de Imperial Tobacco, entend mener la bataille aux côtés des autorités burkinabè contre les produits de contrefaçon. M. Dembélé projette également mettre tout en œuvre pour que la MABUCIG, avec la quarantaine de milliards de francs CFA reversés à l’Etat burkinabè, garde sa place au «sommet», non seulement au sein du groupe, mais aussi au Burkina, parmi les industries contributives au développement.
Le directeur sortant revenant sur les circonstances de son arrivée au Burkina, le 4 septembre 2014, n’a pas manquer de signifier que c’est avec beaucoup de fierté qu’il a accepté le poste et s’en va avec le sentiment du devoir accompli. Le président du Conseil d’administration a, du reste, reconnu qu’il a réussi à maintenir la MABUCIG debout en période de crise: «Il a su faire face à la concurrence et à tous les problèmes de fraude dans le domaine des cigarettes. C’est un directeur combatif». Dans cette logique, Francis Rabarijohn qui a été fait chevalier de l’Ordre du mérite de l’Industrie et du Commerce avec agrafe Industrie, mérite bien sa distinction.
En rappel, la Manufacture burkinabè de cigarettes (MABUCIG) est la société productrice des produits de tabac au Burkina Faso. Elle existe au Burkina depuis 1966 et figure dans le top 10 des entreprises contributrices au budget de l’Etat avec plus 40 milliards de F CFA. Elle emploie plus de 179 agents.
Par Boureima DEMBELE