Des populations de l’arrondissement n°7 de Ouagadougou ont tenu ce dimanche 10 septembre 2017 une conférence de presse pour demander au maire Seydou Compaoré de « démissionner ». Le premier responsable de l’arrondissement n°7 est accusé par ses séditieux d’être à l’origine d’une « paralysie » de la mairie qui ne « fonctionne pas depuis 15 mois ».
Les conférenciers ont d’entrée de jeu indiqué que « la population de l’arrondissement n°7, après 15 mois d’observation, ont décidé de prendre leur destin en main pour la bonne marche de leur commune », car Seydou Compaoré, qui est de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), parti de Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition au Burkina, était déjà frappé par une loi qui « l’interdisait » d’être maire.
Selon Issa Koala, porte-parole des frondeurs de Seydou Compaoré, le maire est sous le coup de « loi n° 055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant code générale des collectivités territoriales du Burkina Faso (notamment en ses) articles 270 et 271 » après sa condamnation à « deux ans de prison fermes pour fraudes aux concours directs session 2015 ».
La population avait fait table rase de son affaire judiciaire pour le juger à l’œuvre, a expliqué M. Koala, signifiant que « nous sommes restés en observation pendant 15 mois mais hélas, comme constat il n’y a eu aucune réalisation dans l’arrondissement n°7 ».
« Le maire depuis son élection jusqu’à aujourd’hui n’a pu tenir une seule rencontre avec le personnel de la mairie et vu qu’il a un dossier sale très sale, il ne célèbre pas de mariage ou ne signe aucun papier important à la mairie », a-t-il affirmé, montrant que le rôle de la « mairie n’est pas seulement de faire des sessions mais de poser des actes concrets pour le bonheur de son peuple ».
A la question de savoir s’ils sont passés par des voies judiciaires, il a répondu que « nous sommes passés par toutes les voies judiciaires mais il n’y a rien eu jusqu’à présent ».
Il a interpellé les « plus hautes autorités » à résoudre la situation de leur arrondissement et le maire à « prendre ses responsabilités et démissionner pour sortir par la grande porte sinon leur prochaine sortie qui s’inscrira dans une démarche républicaine mettra fin aux souffrances des populations qui demandent de l’électricité, des parcelles, des écoles et de l’eau potable ».
Mathias BAZIE