Le Premier ministre, Apollinaire Kyélem, a affirmé, le mardi 30 mai 2023, devant les députés, que l’ambition des autorités burkinabè de la Transition est de recruter, à terme, 100 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) voire plus pour assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national.
La lutte contre le terrorisme et pour la reconquête de l’intégrité du territoire national ne peut se gagner sans un renforcement des effectifs des Forces combattantes, a rappelé le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem, ce mardi 30 mai 2023, lors de son Discours sur la situation de la nation (DSN) devant les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT). Ainsi, il a affirmé que l’ambition des autorités de la Transition est de recruter à terme au moins 100 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), supplétifs de l’Armée dans la lutte contre l’hydre terroriste.
L’objectif, a expliqué le chef du Gouvernement, c’est d’amener les populations à pouvoir se défendre elles-mêmes face à la menace terroriste.
En rappel, le Gouvernement de Transition a déjà procédé au recrutement de plus de 50 000 VDP répartis sur l’ensemble du territoire national et qui mènent, aux cotées de l’Armée, des opérations de lutte contre les groupes armés terroristes.
Pour assurer leur prise en charge, un Fonds de soutien patriotique (FSP) a été créé. Selon le Premier ministre Kyélem, ce fonds est, à ce jour, à plus de 10 milliards de francs CFA.
Le Premier ministre a confié, qu’en plus des 50 000 VDP, 6 000 soldats ont aussi été recrutés et 5 000 autres sont en cours de recrutement.
Sur la question de la négociation avec les terroristes, le chef de l’exécutif burkinabè a été ferme devant les membres du Parlement. « Il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité », a-t-il déclaré, assurant que « ni l’intégrité territoriale, ni la souveraineté nationale ne sont négociables ».
C’est dans cette optique, a poursuivi Me Kyélem, que l’accent est également mis sur l’acquisition du matériel militaire. A cet effet, il a indiqué que la diversification des partenaires a été un grand atout pour les autorités burkinabè. Tout comme le ministre en charge de la Défense nationale, Colonel major Kassoum Coulibaly, le chef du Gouvernement a déploré l’attitude de certains « pays amis » du Burkina qui lui auraient refusé l’acquisition de matériels militaires et dissuadé d’autres pays d’en faire autant.
A l’issue de son Discours sur la Situation de la Nation (DSN) prononcé une heure environ, le Premier ministre se prête aux questions des députés.
Par Siaka CISSE