Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, a été condamné, le jeudi 1er juin 2023, à deux ans de prison ferme, pour «corruption de la jeunesse», selon l’AFP, qui indique que la Chambre criminelle de Dakar l’a, en revanche, acquitté des faits présumés de viols dont il était accusé par Adji Sarr, l’ex employée de salon de massage.
La sentence est tombée pour Ousmane Sonko. Le leader de Yewwi Askan Wi, la plus grande coalition de l’opposition sénégalaise, a été condamné, ce jeudi 1er juin, à deux ans de prison ferme pour «corruption de la jeunesse».
Jugé dans l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr, le parquet avait requis, le 24 mai dernier, 10 ans de réclusion criminelle pour viols ou cinq ans de prison pour le délit de «corruption de la jeunesse» contre l’ancien maire de Ziguinchor.
Cette même chambre a condamné à deux ans de prison ferme la coaccusée d’Ousmane Sonko, madame Ndèye Khady Ndiaye, patronne du salon de beauté où M. Sonko était accusé d’avoir abusé d’une employée à plusieurs reprises.
Le candidat à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, qui ne s’est jamais présenté au tribunal, n’a cessé de dénoncer un complot du pouvoir de Macky Sall pour l’écarter de la course à la magistrature suprême.
M. Sonko était reclus, au moment de son procès, dans son fief de Ziguinchor, la ville du sud du pays dont il est maire, mais a depuis été «ramené de force» chez lui à Dakar, le dimanche 28 mai. Dans la capitale sénégalaise, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et la jeunesse ces dernières semaines, dans l’attente du délibéré.
Par Wakat Séra
