La sécurité est l’un des sujets qui a été au cœur des échanges des chefs d’Etats au cours du Sommet Afrique-France tenu du 13 au 14 janvier 2017 à Bamako où il est décidé la tenue prochaine d’une autre rencontre entre le Mali, le Niger et le Burkina à Niamey sur les « patrouilles mixtes », selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré de retour à Ouagadougou.
« Nous avons décidé, entre le Mali, le Niger et le Burkina, d’avoir une rencontre le 24 janvier prochain à Niamey, pour essayer de trouver des solutions afin que nous puissions assurer des patrouilles mixtes de sécurisation de nos frontières », a confié le président Kaboré.
Ces différentes frontières que certains qualifient de « poreuses » ont été plusieurs fois théâtre d’ »attaques terroristes ».
Le 16 décembre 2016, un poste militaire à Nassoumbou, localité burkinabè située à la frontière Burkina-Mali a été victime d’une attaque ayant fait 12 soldats tués. Les assaillants se seraient repliés au Mali.
« Il est revenu la nécessité de mutualiser nos moyens de communication, de renseignements, de surveillance de nos frontières », a-t-il poursuivi.
Le Sommet Afrique-France a été « une occasion (pour les chefs d’Etats) de faire le point sur les attaques terroristes qui se développent dans notre sous-région ouest africaine en particulier », a dit M. Kaboré.
Selon Roch Kaboré pour qui « il est évident que sans paix il n’y a pas de développement », « beaucoup de pays sont confrontés, aujourd’hui, au fait qu’au plan budgétaire, ils sont obligés de mettre beaucoup d’argent dans l’équipement militaire au détriment du développement ».
Mohamed ZOUNGRANA