Les centrales syndicales et le Patronat burkinabè ont convenu d’un réajustement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au Burkina Faso qui va passer de 30 684 F CFA à 45 000 F CFA, a confié le représentant de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), Moussa Diallo, au cours d’une rencontre présidée, le jeudi 22 juin 2023, par le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, à Ouagadougou.
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), fixé au Burkina Faso à 30 684 F CFA, en décembre 2006, n’avait jamais connu de réajustement malgré les multiples démarches des syndicats dans ce sens. Dix-sept ans après son établissement, celui-ci pourrait connaître sa première hausse, à en croire le représentant de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), Moussa Diallo.
Ce dernier a affirmé, jeudi 22 juin 2023, que des concertations bipartites entre les centrales syndicales et le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) ont permis de s’accorder sur un montant de 45 000 francs CFA pour le SMIG. Il l’a signifié à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux de la première session extraordinaire de la Commission Consultative du Travail (CCT) au titre de l’année 2023, présidée à Ouagadougou par le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié.
Ce réajustement du SMIG a été salué par le représentant des centrales syndicales pour qui il s’agit d’un «grand pas», bien qu’il dit ne pas être «totalement satisfait». «Mais nous tenons compte d’une double réalité; une crise internationale qui impacte aussi bien le niveau de vie dans notre pays que dans le monde entier, mais aussi le bien-être des entreprises. A cela s’ajoute le contexte national difficile lié à la crise sécuritaire», a déclaré M. Diallo.
Cependant, deux projets de textes restent encore à examiner en vue de rendre effective l’application du nouveau réajustement du SMIG. Il s’agit du projet de décret fixant les Salaires minima interprofessionnels garantis (SMIG) et le projet décret portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une Commission nationale du SMIG.
Les travaux de la première session extraordinaire de la Commission consultative du travail (CCT) de l’année 2023 ont été consacrés à l’examen desdits projets. Le ministre Bassolma Bazié a ainsi exhorté l’ensemble des membres de la Commission, présents aux travaux, à un examen «sans complaisance» des textes qui leur sont soumis.
Par Siaka CISSE