Le PAE/JF sera financé à hauteur de 16 milliards francs CFA pour permettre le financement de « 30 000 micro-projets et la création et la consolidation de 90 000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects », a déclaré le chef du gouvernement.
Pour cette première phase, ce sont au total « 13 471 micro-projets qui ont été présélectionnés », s’est réjoui tout particulièrement Paul Thiéba du fait que « plus de 50% de ces micro-projets sont portés par des jeunes filles et des femmes entreprenantes ».
Pour M. Thiéba, cela « n’est que justice car il est connu de tous que la pauvreté a toujours un visage féminin au Burkina malgré les efforts de l’Etat ».
Les jeunes garçons et femmes entrepreneurs des Très petites entreprises (TPE) vont percevoir entre « 100 000 à 1 000 000 FCFA et les jeunes titulaires d’un diplôme post-BAC une somme allant de 100 000 à 1 500 000 FCFA », a précisé le chef du gouvernement selon qui « les taux d’intérêts applicables sont très concessionnels ».
En effet, les taux sont de « 0% pour les personnes vivant avec un handicap ; 1% pour les femmes et les jeunes et 2% pour les titulaires d’un diplôme post BAC », a clarifié Paul Kaba Thiéba.
Selon l’enquête Multi-sectorielle continue (EMC) réalisée en 2014 par l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), le taux de chômage des « jeunes actifs est de 14,1% ». La même enquête avait estimé en 2014 le sous-emploi au Burkina à « 35,4%, soit 33,8% en milieu rural et 1,6% en milieu urbain ».
Selon le Premier ministre, le Burkina note « chaque année une cohorte d’environ 160 000 nouveaux actifs sortant des écoles et des universités qui arrivent sur le marché du travail alors que l’économie ne crée qu’environ 20 000 nouveaux emplois par an ».
Mathias BAZIE