L’Armée nigérienne et française en opération conjointe dans la zone des trois frontières ont neutralisé plusieurs terroristes et en ont capturé deux dont les têtes ont été mises à prix par les autorités burkinabè de la Transition, a appris Wakat Séra, ce lundi 10 juillet 2023.
Deux des chefs terroristes activement recherchés par les autorités burkinabè de la Transition et dont les têtes ont été mises à prix ont été capturés au Niger. Selon plusieurs sources, il s’agit du résultat d’une opération conjointe menée par des forces spéciales nigérienne et française dans la zone des trois frontières, au cours de laquelle plusieurs terroristes ont été neutralisés.
Le premier chef terroriste est surnommé Abou Maryam alias Zaïd. Il a été arrêté le jeudi 6 juillet dernier dans le village d’Ingra, au Nord de Yatakala, indiquent nos confrères de RFI, précisant que ce dernier est le «procureur général de l’EIGS (Etat islamique au grand Sahara)», c’est-à-dire le juge suprême de toutes les personnes enlevées dans la zone des trois frontières.
Zaïd fait partie des 20 leaders terroristes activement recherchés par les autorités burkinabè. Une récompense de 150 millions de F CFA a été prévue pour quiconque aurait fourni des informations de nature à permettre l’arrestation ou la neutralisation de ce chef terroriste.
Le second chef terroriste capturé par les armées nigériennes et françaises est Sita Ousseini alias Loukoumane, de nationalité nigériane et âgé d’environ 33 ans, selon les informations de la Transition burkinabè qui a aussi mis la tête de ce chef terroriste à prix à hauteur exactement de 175 millions de francs CFA. Ce dernier a été arrêté entre les villages de Lamdou et Amarsingue, non loin de la ville de Téra, selon RFI.
Sita Ousseini serait l’un des leaders de l’attaque de Seytenga, dans l’Est du Burkina Faso, qui s’est déroulée du 11 au 12 juin 2022 et ayant fait une centaine de morts, selon des sources militaires. Ce leader terroriste avait aussi un rôle de chef opérationnel pour toute la région à l’ouest de Téra, y compris de l’autre côté de la frontière au Burkina Faso.
Nos confrères de RFI disent ignorer le lieu de détention des chefs terroristes. Généralement les terroristes capturés au Niger sont déférés devant le parquet anti-terroriste, puis une fois jugés, ils sont détenus à la prison de haute sécurité de Koutoukalé.
Par Siaka CISSE
