Attentat au cocktail Molotov à Yarakh ce mardi. Voici le récit de notre source. «C’est un bus de la ligne 65 de l’AFTU, l’Association des finances des Transports Urbains, qui avait à son bord une quinzaine de passagers. Arrivé au quartier Yarakh, banlieue de Dakar, des «gros bras», c’est-à-dire des personnes de gabarit impressionnant, au nombre de sept, sont venus d’un coup avec des cailloux en main, et ont barré la route, selon le chauffeur du bus, Abdoulaye Diop. D’autres sont entrés dans le bus avec des cocktails Molotov. Des passagers ont pu sortir du véhicule en courant, mais hélas deux passagers ont été brûlés vifs et sont décédés sur le coup, non identifiés pour le moment. Une femme fait partie des cinq personnes grièvement blessée. Face au danger, elle s’est jetée dehors par la fenêtre du bus. Elle a été évacuée à l’hôpital à l’instar des autres blessés.
Le ministre de l’Intérieur sénégalais, Antoine Félix Diome, sur place, après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées, a promis qu’une enquête sera ouverte, pour retrouver les auteurs de cet attentat au cocktail Molotov.» Le bilan reste provisoire et non officiel. Acte posé par des manifestants dont on ignore pour l’instant s’ils sont d’un bord politique, c’est-à-dire, partisans ou non d’un leader politique? En tout cas, l’utilisation des cocktails molotov dans les manifestations est interdite par la loi au Sénégal.
Il faut souligner que le climat sociopolitique est très tendu au pays de la Teranga, qui attend l’élection présidentielle de février 2024. Il faut également noter les manifestations pro-Sonko, le patron du Pastef qui vient d’être dissout par le gouvernement, alors qu’Ousmane Sonko lui-même est en détention où il a entamé une grève de la faim.
Nous y reviendrons.
Par Wakat Séra