Zazia Bazoum, fille de Mohamed Bazoum, a, dans une interview accordée au Guardian et publié le 11 août 2023, déploré les conditions dans lesquelles sa famille est retenue par les auteurs du coup d’Etat au Niger. Le président renversé et son épouse auraient chacun perdu cinq kilos, selon la jeune dame de 34 ans qui vit en France. Elle a exprimé son inquiétude pour la santé de ses parents qui n’auraient plus d’eau potable à boire.
Cela fait trois semaines, jour pour jour, que le président nigérien Mohamed Bazoum, a été renversé par un groupe de militaires, qui l’ont, depuis lors, privé de liberté, lui et sa famille. Les conditions de détention du champion du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) et de ses proches par les putschistes continuent d’inquiéter.
Sa fille de 34 ans, Zazia Bazoum, qui vit à Paris, s’est prononcée, dans une interview accordée au Guardian, sur les conditions dans lesquelles vivent les siens. «La situation de ma famille est très difficile actuellement», a indiqué la fille du président, ajoutant que «la nourriture qu’ils ont dans le réfrigérateur, ils ne peuvent plus l’utiliser» et ils manquent «de viande ou de légumes frais», a-t-elle relevé.
Elle s’est donc inquiétée pour la santé des membres de sa famille qui n’auraient pas «d’eau potable» à boire. Et le gaz pour cuisiner «va bientôt manquer», a témoigné Zazia Bazoum. «Qu’est-ce qu’ils mangeront ensuite, parce qu’ils (les putschistes, Ndlr) ne veulent laisser personne venir les voir», s’est-elle interrogée.
Selon leur fille, ses parents auraient perdu cinq kilos chacun tandis que son frère de 22 ans, Salem, en aurait perdu 10. Pour la fille du président renversé, les militaires au pouvoir exercent «une pression» sur son père dans le but de lui faire signer sa lettre de démission, ce qu’il a toujours refusé de faire.
Le parti de Mohamed Bazoum, le PNDS-Tarayya, a, pour sa part, dénoncé une «prise d’otage» du président du Niger et de ses proches par les putschistes qui leur feraient subir «une torture tant morale que psychologique». La formation politique a par ailleurs exprimé son opposition à l’accusation de «haute trahison» que les militaires au pouvoir ont portée contre le président démocratiquement élu, annonçant des poursuites judiciaires contre lui.
Par Wakat Séra