Depuis le 14 janvier, le Gabon est le nombril du football africain avec le début de la 31e Coupe d’Afrique des nations. A la veille du début des hostilités, 13 janvier 2017, nous avons fait un tour pour prendre le pouls de la cité. Ambiance morose.
Des affiches par ci, des maillots à l’effigie de l’équipe nationale du Gabon par là, c’est ce qui prévient surtout de l’évènement à Libreville, la capitale du pays qui accueille la fête du football africain. Quand on pose la question à certains habitants quant à l’ambiance ou leur attente en lien avec la CAN que leur pays organise, des conducteurs de taxis nous ont fait savoir que ce n’est pas leur tasse de thé. Un autre nous fera savoir qu’il sera au stade et est un fervent supporter des Panthères, l’équipe du Gabon.
Ce dernier a ajouté que pour le moment il n’y a pas d’effervescence, mais pense que ce sera pour le match d’ouverture. Aussi, il nous a confié et plus tard nous avons vu cela sur des affiches, le prix du billet d’entrée au stade est fixé à partir de 500F. Pour lui, c’est cette mesure qui va augmenter l’audience des spectateurs aux différents matches. Au regard du contexte politique tendu, le conducteur de taxi estime que l’organisation de cette CAN contribuera à apaiser les tensions, avant de plaisanter : « Mais cela dépendra de la participation des Panthères ! Vous pouvez nous aider dans ce sens ».
Il a fait allusion au fait que les Etalons sont du même groupe que son pays et les aider revient à leur laisser le gain du match ! Le remue-ménage véritable se ressent au stade où sont en train d’être mises en place les mesures de sécurité, le retrait des badges…
Le jour marquant le début de la CAN, l’ambiance a changé. Libreville bouillonnait si fait qu’il fallait faire face à un embouteillage monstre avant d’arriver au stade de l’amitié sino-gabonaise. Une foule gigantesque s’est dirigée pour suivre non seulement la cérémonie d’ouverture, mais aussi le match de l’équipe du pays. Après ces évènements, l’ambiance est retombée, le lendemain. En partie, cela peut être dû au fait les matches de la deuxième journée se déroulaient à Franceville, ville situé à plus de 400km de la capitale Libreville.
Seulement, l’ambiance est demeurée telle à la troisième journée où tout de même les matches se déroulaient sur place à Libreville. Il faut attendre le mercredi pour apprécier si les Gabonais vivent la CAN au rythme leur sélection nationale. Et si cela s’avère, il faut craindre pour le taux de participation si d’aventure le Gabon quitte la compétition dès le premier tour.
Mariam Kando, envoyée spéciale à Libreville