La 9è édition du Rebranding Africa Forum est prévu pour les 20 et 21 octobre à Bruxelles en Belgique. Comme à l’accoutumée, ce creuset de réflexions de qualité sur le devenir du continent noir accueillera des décideurs du public et du privé venus surtout de l’Afrique amis aussi du monde entier. A ce titre, le chef de l’Etat sierra léonais, Julius Maada Bio, rehaussera de sa présence cette rencontre international du donner et du recevoir qui contribue, à n’en point douter au développement de l’Afrique. Tout en se prononçant sur le thème du 9è Rebranding Africa Forum, «les systèmes financiers africains en mutation, concilier authenticité et modernité: Les chemins de l’inclusion financière», la Déléguée générale, Paule Renée Etogo livre quelques secrets de la réussite de cet événement annuel incontournable et partage avec les lecteurs de Wakat Séra, à travers cet entretien, son optimisme légendaire sur l’Afrique, qu’elle appelle avec fierté «notre continent».
Wakat Séra: Déjà 9 ans! Quel bilan?
Paule-Renée Etogo (DG RAF): Nous sommes fiers de l’évolution du Rebranding Africa Forum, dont l’impact et les retombées en termes d’opportunités sont avérées, accroissant l’impact du forum. Sa raison d’être et sa vision restent quant à elles immuables: le Forum est né en 2014 de la volonté de son fondateur, Thierry Hot, de créer un cadre de concertation, de discussion et de réflexion autour du potentiel de croissance et de développement du continent Africain.
Le RAF est devenu au fil des années, «the place to be», pour tout ce qui est décideur ayant foi au développement de l’Afrique. Qu’est ce qui attire ce beau monde au RAF?
Le RAF est un espace d’échanges francs et réalistes et est de ce fait devenu, en 8 ans d’existence, le rendez-vous incontournable des acteurs des secteurs public et privé qui souhaitent impacter le continent et être partie prenante de son processus de développement.
Qu’est-ce qui justifie le thème de cette année, «les systèmes financiers africains en mutation, concilier authenticité et modernité: Les chemins de l’inclusion financière»?
L’Afrique connaît indéniablement une révolution financière, elle-même soutenue par la révolution numérique observée depuis plus d’une décennie sur le continent. L’essor des banques mobiles ou «numériques» vient ainsi pallier le déficit d’institutions bancaires et surtout leur absence en milieu rural. Cette tendance forte a pour conséquence que l’Afrique est en passe de devenir un véritable cas d’école en matière d’inclusion financière, se dotant aujourd’hui de systèmes financiers de plus en plus développés, stables, et adaptés à l’usage spécifique des Africains de tous milieux sociaux et économiques.
Cette accélération du processus d’inclusion financière ouvre la voie à d’innombrables opportunités d’investissements et de développement pour notre continent, et c’est donc tout naturellement que nous avons souhaité réunir des acteurs financiers de premier plan autour de cette question, les 20 et 21 octobre 2023 à Bruxelles, à l’occasion de la neuvième édition du Rebranding Africa Forum.
L’objectif est de mettre en lumière la nécessité impérieuse de faire des systèmes financiers un des leviers principaux du développement économique du continent Africain. Il s’agit d’en faire des plateformes solides et efficaces favorisant les échanges de biens et de service sur les marchés, fournissant les capitaux nécessaires aux investissements publics et privés au service de la croissance économique, et garantissant leur accessibilité à l’ensemble des populations africaines au nom de «la finance pour tous».
Comment mesurez-vous l’impact du RAF sur le développement économique de l’Afrique?
L’impact du Rebranding Africa Forum se mesure par l’écho qu’il crée au sein des plus hautes sphères de décision de notre continent. A l’occasion de cette neuvième édition, nous avons l’honneur d’accueillir Son Excellence Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, dont la participation au RAF n’est que le gage de l’impact de notre Forum sur les réflexions concernant l’émancipation économique de l’Afrique, et en l’occurrence sur son potentiel financier et les immenses opportunités qu’offrent les mutations qui s’y jouent actuellement.
Par ailleurs, de façon tangible, le RAF est un espace où se concrétise la volonté des pays africains d’œuvrer ensemble pour le développement du continent, au travers de la signature d’accords de coopération, à l’exemple de ceux signés avec les Agences nationales de Promotion de l’Investissement ou des accords bilatéraux entre les chambres de commerce et les institutions européennes et africaines.
De quelle innovation peut s’enorgueillir cette 9e édition?
Le Rebranding Africa Forum n’a de cesse de se renouveler pour adresser les grandes tendances du continent Africain. Le thème de cette année a été choisi à la lumière des mutations profondes des systèmes financiers africains, dont le potentiel de développement est étudié et sera abordé non seulement sur le plan purement financier, mais aussi sur les plans économique, politique, culturel et écologique.
Ce Forum promet à nouveau de riches discussions autour d’acteurs triés sur le volet, experts du secteur financier, provenant à la fois des secteurs public et privé.
Quand est-ce que la machine de l’organisation de chaque édition se met-elle en branle?
Le Rebranding Africa Forum est le résultat d’un effort d’équipe et de longue haleine. Nous sommes fiers d’avoir organisé huit éditions de haut niveau, toutes couronnées de succès, et sommes à pied d’œuvre depuis plusieurs mois déjà pour faire de cette neuvième édition une nouvelle réussite collective.
Nous tenons à remercier ici nos sponsors officiels et partenaires stratégiques pour leur implication, à travers ce Forum, pour l’émancipation économique et le développement de notre continent.
L’Afrique est considérée comme le continent de l’avenir. L’avis de la déléguée générale du RAF?
L’Afrique est sans aucun doute, à la fois sur les plans économique, financier et démographique, un continent d’opportunités et de croissance. Mais les défis des intégrations régionale et continentale que pose notamment la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), de l’industrialisation, de l’éducation et de la santé, entre autres, demeurent.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: l’Afrique regorge d’opportunités d’investissement. La ZLECAf, pour exemple, représentera lorsqu’elle sera effective, un marché valant 300 milliards de dollars, avec un réservoir en capital humain extraordinaire au service de la transformation et de la croissance du continent. Il s’agit donc aujourd’hui, entre autres, de mettre un point d’honneur à favoriser l’éducation de cette ressource humaine pour répondre aux besoins présents et futurs du continent (développement des infrastructures, industrialisation, inclusion financière, santé, technologies, etc.).
Les cadres de réflexion et de discussion tels que le RAF visent à les adresser et à fournir des clés de réflexion, mais aussi de résolution, afin de faire véritablement de l’Afrique le continent de l’avenir.
Par Wakat Séra
