Depuis l’assaut du Hamas contre Israël, les cadavres se comptent par milliers et les otages par centaines. Pire, ce sont des innocents, ce que la communauté dite internationale qualifie pudiquement de victimes collatérales qui paient le lourd tribut à cette bêtise humaine dont les auteurs et complices actifs et passifs se complaisent à faire porter la responsabilité à l’autre. Pire, Israël qui s’est senti attaqué et humilié, ne décolère pas prêt à exterminer tout ce qui peut se revendiquer de la Palestine. Arrêtez la guerre et libérez les otages!
Avec ses «amis» légendaires, notamment Paris et Washington, qui n’osent pas lui porter la contradiction et le ramener à la raison, Israël n’a visiblement d’autre but que de rayer Palestine de la carte. En dehors des peuples africains qui se lèvent comme un seul homme contre la barbarie à Gaza ou en Israël, la plupart des dirigeants étant dans des calculs d’intérêts et la peur de représailles des puissances. Pourtant il urge de mettre fin à ce drame sans fin que vivent des nations appelées en principe à vivre dans «l’amour de Jésus-Christ» qui a fait de cette région «la terre promise». Sauf que la Shoah est passée par là.
Questions: le continent africain n’a-t-il pas été dévasté, lui aussi par la traite négrière et avili par la colonisation? Pourquoi les noirs sous les tropiques ou dans les îles où les «riches» s’organisent des séjours paradisiaques ne jouissent-ils pas de la même compassion que les Juifs. Comparaison n’est pas raison, dit-on! Mais entre la Shoah et l’esclavage, comparaison peut être bien raison.
Le pic de l’horreur a été atteint avec le bombardement, ce mercredi d’un hôpital de Gaza! Mais le summum de l’ignoble a-t-il été réellement atteint, quand le Hamas n’a pas désarmé et qu’Israël est prêt à raser la Palestine du mappemonde? Certainement pas, surtout que peu des puissants de ce monde au lieu de condamner ce chaos, multiplient plutôt les accusations, connaissant pourtant les causes du mal. Au lieu d’ouvrir des couloirs humanitaires et jouer les «sons samaritains» en intervenant par des donc homéopathiques de vêtements, d’eau et de nourriture, il serait plus judicieux de chercher à couper les racines du mal. Et cela ne passe pas par mille chemins, en dehors de celui de reconnaître l’Etat de Palestine et le droit de ses populations à vivre. Rien que ça.
L’heure n’est plus à la recherche des boucs émissaires, car le danger est imminent dans ces pays dont les dirigeants ne veulent pas prendre leurs responsabilités, et qui sont menacés par des actes répréhensibles de toutes sortes, posés par des gens excédés par l’injustice. Quand le peureux ou chassé se retrouvent le dos au mur et n’ont plus de perspectives de fuite, leurs réaction deviennent incontrôlables, violentes. Car, comme on le dit en Côte d’Ivoire, «cabri mort n’a pas peur de couteau».
Par Wakat Séra