Le Cadre de concertation des ONG et Associations actives en Éducation de Base au Burkina Faso (CCEB-BF) a initié, le jeudi 26 octobre 2023, à Ouagadougou, une première semaine nationale sur «la politique éducative du gouvernement qui est relative avec la situation d’urgence», selon le ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, André Joseph Ouédraogo. Ce dernier a d’ailleurs donné le top-départ de cette cérémonie portée sur le thème: «Contribution de la société civile à la résilience de l’Éducation burkinabè en situation d’urgence: acquis, défis et perspectives».
C’est à huit heures du matin fort passé que le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation et la Promotion des Langues nationales a foulé le sol de l’établissement primaire sectionné en zone A et B dans le Nord de la capitale. M. André Joseph Ouédraogo a été invité, le jeudi 26 octobre 2023, en effet, pour l’ouverture d’«une première semaine nationale sur la politique du gouvernement» de transition burkinabè en matière d’Éducation dans un contexte d’urgence, selon les organisateurs.
Un évènement qui se veut désormais annuel et inspiré par le Cadre de concertation des ONG et Association actives en Éducation de Base au Burkina Faso (CCEB-BF). Pour cette toute première édition, les échéances des principaux acteurs de l’éducation primaire générale nationale se pencheront, du jeudi 26 au mardi 31 octobre 2023, sur la «Contribution de la société civile à la résilience de l’Éducation burkinabè en situation d’urgence: acquis, défis et perspectives». Un thème loué par le premier responsable du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), André Joseph Ouédraogo et déjà d’ailleurs placé sur les priorités des gouvernants du moment, selon ce dernier.
«Je pense que c’est une très belle initiative qui est en phase avec la politique du gouvernement en matière de gestion de l’éducation en situation d’urgence. C’est pourquoi nous avons tenu à associer notre image, l’image de mon département à cette importante manifestation», s’est réjoui le ministre Ouédraogo.
Toujours dans son discours d’ouverture de cette première édition de la Semaine nationale pour l’Éducation (SNE), le patron de la cérémonie a décliné ces attentes vis-à-vis des sociétés civiles burkinabè et internationales.
«J’attends de ces éléments de la société civile qu’ils fassent en sorte que leurs actions soient pleinement en phase, en confluence avec les phases, les actes posés par le gouvernement. Car, voyez-vous, nous cultivons le même objectif. Peut-être que les démarches ne sont pas les mêmes mais quoi qu’on dise, il s’agit du même objectif. C’est pourquoi je voudrais que toutes ces actions puissent être créées de manière générale en harmonie avec les actes posés par le gouvernement», a insisté le capitaine du bateau MENAPLN.
Quant aux futurs acteurs principaux de la SNE, ils ont notamment souligné leur motivation première de la mise en place d’une telle structure territoriale.
«Nous avons initié cet événement parce qu’il continue de s’imposer au vue du contexte actuel. Vous savez que le CCEB d’abord c’est un réseau, c’est plus de 200 organisations de la société civile, que ça soit des ONG nationales que ça soit des ONG internationales, nous sommes présents dans les 13 régions du Burkina et dans les 45 provinces», a précisé le Président du Conseil d’Administration du CCEB-BF, Constant Zongo.
Dans son allocution faite au nom des parents d’élèves du jumelé école A et B de Sig-Nonghin, un quartier populaire de la ville de Ouagadougou, la représentante de l’équipe parentale, Mme Sophie Kabré/Ouédrago a d’emblée égrené les actions déjà mis en place par l’établissement d’enseignement public afin de promouvoir une éducation inclusive basée sur le genre mais surtout envers des enfants en situation de handicapes. Un quotidien qui, selon elle, n’est guère aisé car chapeauté par des difficultés spécifiques liées et à l’apprenant d’abord, à l’enseignant ensuite et enfin aux géniteurs, a-t-elle témoigné.
Des réalités que le ministre André Joseph Ouédraogo dit-partager avec les premiers acteurs de l’éducation nationale de Base tout en promettant une satisfaction des besoins du moment à ce corps d’enseignant burkinabè.
«Nous avons entendu ces difficultés, nous avons pris bonnes notes. Eh! Ensemble avec les techniciens, nous verrons ce qui peut être fait pour satisfaire un peu leurs doléances.», a rassuré M. Ouédraogo.
«Voyez-vous, nous avons constaté que malgré la situation très difficile, il y a des hommes et des femmes qui continuent de se battre pour que l’éducation ne tombe pas. Cet état de fait nous a interpellé et nous avons décidé qu’en faisant une semaine nationale, ça nous permet de réfléchir et surtout de magnifier de peu une reconnaissance envers ces hommes-là qui se battent chaque jour et chaque nuit pour que l’éducation reste debout», a rebondi le responsable d’Administration du bébé-Cadre, M. Constant Zongo.
En outre, le président du Conseil d’administration du CCEB-BF n’a point oublier le monde para-éducatif qui est une entité entière de la situation éducationnelle d’urgence. Il a mentionné, en la circonstance, les contributions si énormes «des militaires, des gendarmes, des volontaires qui se sont mobilisés autour du corps enseignant, dans des coins difficilement accessibles, pour que l’instruction puisse toujours être une réalité au Faso», s’est-il ému.
Pour rappel, la première édition de la Semaine nationale pour l’Éducation (SNE) née du Cadre de concertation des ONG et Association actives en Éducation de Base au Burkina Faso (CCEB-BF) se déroule du 26 au 31 octobre prochain. Au menu de cette foire voulue par ces responsables des sociétés civiles nationale et transnationale, il y a des visites de stands (des expositions du savoir-faire du personnel éducatif) et bien évidemment des panels sur le thème.
Aussi, il est prévu, à cet effet, «une soirée de reconnaissance organisée à l’intention de certains acteurs en reconnaissance de leur travail. Pas de trophée mais nous allons donner des attestations pour cette première édition», a conclu le responsable administratif de la cérémonie qui durera une semaine, Constant Zongo.
Cette première SNE est parrainée par la Coopération Suisse au Burkina Faso et représentée, à cet effet, par son Agent consulaire, Pierre Kistlter.
En attendant, c’est sous des rythmes musicaux en vogue, à présent et sous un soleil brûlant comme peut engendrer ces périodes pré-hivernales du Pays des Femmes et Hommes intègres, que les premiers concernés, des bambins très énergétiques et bien perspicaces en danse, ont laissé exploser leurs enthousiasmes. Quel meilleur monde pour ces enfants en cours d’apprentissage qui, à l’opposé de beaucoup de leurs camarades de certaines zones de la Mère-Patrie, sont fort loin des enjeux du moment au Faso.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)