Ceci est une déclaration du collectif CGTB (Confédération générale du travail du Burkina) qui affirme qu’ « on assiste de fait à une application punitive et sélective de ce Décret (sur la mobilisation générale) comme moyen de répression et de musellement des citoyens qui ne font pas les éloges du Capitaine Ibrahim Traoré ».
« Le collectif CGT-B a appris, sans grande surprise, que le MPSR2 procède en ce moment même à des réquisitions massives de citoyens membres du collectif d’organisations syndicales et de la société civile ayant annoncé l’organisation d’un meeting le 31 octobre 2023 dans le cadre de la commémoration de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse au coup d’Etat du RSP de 2015.
Outre les responsables et militants de ces organisations, nous avons aussi appris que des journalistes et hommes politiques ont été réquisitionnés. Au regard du profil des personnes réquisitionnées, on note un acharnement contre des citoyens ayant exprimé des opinions critiques vis-à-vis des autorités de la transition et une instrumentalisation du Décret N° 2023-0475/PRES-TRANS/PM/MDAC/MATDS/MJDHRI portant mobilisation générale et mise en garde. On assiste de fait à une application punitive et sélective de ce Décret comme moyen de répression et de musellement des citoyens qui ne font pas les éloges du Capitaine Ibrahim TRAORE. Bien plus, on banalise ledit Décret en faisant un outil de dissuasion contre les voix discordantes. C’est pourquoi le collectif CGT-B dénonce ces réquisitions arbitraires qui violent l’esprit et la lettre du Décret ci-dessus rappelé et appelle ses structures, ses militants(es), ses sympathisants(es), les démocrates sincères et les progressistes du Burkina Faso à se mobiliser pour s’opposer à leur opérationnalisation. »
Ouagadougou, le 05 novembre 2023
Le bureau du secrétariat du collectif CGT-B