La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Ouagadougou a mis aux arrêts courant octobre 2023, deux amis qui se sont entendus pour voler 170 millions F CFA. L’un des présumés voleurs est le chauffeur de la victime qui a été assommé au cour du vol. Il leur est donc reproché des faits d’ «agression à main armée; coups et blessures volontaires; vol de numéraires; association de malfaiteurs; usurpation de titre».
« Le 30 mai 2023, une plainte a été déposée à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Ouagadougou par un particulier (Zaksoaba, nom d’emprunt) contre X pour agression à main armée et vol de numéraires d’une valeur de cent soixante-dix millions (170.000.000) de francs CFA. Les faits sont survenus dans la matinée du 05 mai 2023 au domicile de la victime, sis au secteur n°03 de la ville de Ouagadougou. M. Zaksoaba déclare avoir reçu un individu se présentant comme étant de la Police Nationale qui l’a ensuite assommé à l’aide d’un marteau. Le mis en cause a ensuite dérobé un sac contenant l’argent et a pris la fuite.
Une enquête a été ouverte et les investigations ont permis l’interpellation d’une personne suspecte (Kader, nom d’emprunt) le 18 octobre 2023. Cet individu, tout en reconnaissant les faits, dit avoir agi avec la complicité de Cyrille (nom d’emprunt), qui a été à son tour interpellé 03 jours plus tard. Ce dernier se trouve être le chauffeur de la victime. Les deux (02) présumés coupables sont des amis. L’idée de l’agression est née après que le chauffeur a révélé à son ami que son patron a l’habitude de garder par devers lui, de fortes sommes d’argent. Ensemble, ils décident de monter une opération pour agresser monsieur Zaksoaba à domicile et lui soustraire éventuellement de l’argent. Le 05 mai 2023 est la date retenue pour passer à l’action.
Le jour J aux environs de 06 heures 30 minutes, Kader est déjà embusqué à proximité du domicile de Zaksoaba. A 07 heures 00, comme à l’accoutumée, Cyrille conduit à l’école la fille de son patron et ce, en compagnie de l’épouse de ce dernier. Il informe discrètement son acolyte que Zaksoaba est seul à la maison. Kader s’introduit alors dans le domicile et trouve Zaksoaba au salon. Il se présente comme étant un agent de la police nationale et est là pour enquêter sur une affaire de cache d’armes dans laquelle il serait impliqué. Sur ce, il entame la perquisition du domicile. Parvenu à une armoire, il sort un sac contenant une forte somme d’argent et interroge son hôte sur l’origine des fonds. Lorsque ce dernier a voulu s’expliquer, Kader a aussitôt sorti un marteau et l’a assommé d’un violent coup sur la tête. Une fois sa victime au sol, il s’échappe avec le sac d’argent.
Baignant dans le sang, la victime a réussi tout de même à joindre son chauffeur (Cyrille) qui l’a conduite à l’hôpital pour des soins.
Dans la soirée des faits, les deux (02) présumés auteurs des faits se retrouvent et font le partage du butin : Cyrille empocha la somme de soixante-douze millions (72.000.000) de francs CFA et la somme de quatre-vingt-dix-huit millions (98.000.000) de francs CFA est revenue à Kader.
Avec leurs butins, les deux (02) présumés coupables ont fait des réalisations et des acquisitions importantes :
Biens immeubles
– Une (01) villa
– Un (01) célibatérium
– Une (01) cour en construction
– Trois (03) parcelles loties
– Une (01) parcelle hors lotissement
– Un (01) terrain vague de cinq (05) hectares hors lotissement
Biens d’équipement : Un (01) poste téléviseur, Un (01) salon complet de sept (07) places, deux (02) lits, trois (03) matelas, une (01) table à manger, une (01) bibliothèque, six (06) batteries, six (06) plaques solaires, etc.
Autres biens
– Un (01) véhicule berline de marque Mercédès, modèle C300 4 MATIC
– Deux (02) boutiques de commercialisation d’engins à roues ouvertes à Korsimoro et Ouagadougou (Cinquante-quatre (54) vélomoteurs actuellement en stock).
Les deux (02) présumés coupables ont été conduits devant le Procureur du Faso, près le TGI Ouaga I.
Au regard des risques multiples, c’est le lieu d’inviter les populations à se départir de garder par dévers elles de fortes sommes d’argent car cela pourrait mettre en danger leurs vies.
Les services de sécurité sont disponibles pour les accompagner nuit et jour. Elles peuvent dénoncer tout cas suspect à travers les numéros verts ci-après :
– Centre National de Veille et d’Alerte : 1010
– Gendarmerie : 16
– Police : 17 »