Les députés démissionnaires du groupe parlementaire de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), parti du leader de l’opposition politique burkinabè Zéphirin Diabré, ont dénoncé ce dimanche 8 octobre 2017, « l’absence de liberté de pensée et d’expression du député », face à la presse à Ouagadougou.
Les députés de l’UPC qui ont démissionné du groupe parlementaire de leur parti, ont affirmé que leur départ et la création de leur groupe (UPC/Renouveau Démocratique) « se justifie par l’absence de liberté de pensée et d’expression du député, le manque de liberté de vote et d’équité dans le traitement et parfois le manque d’égards pour certains ».
Bien qu’ils quittent le groupe parlementaire UPC, ces personnes « restent des députés du parti », a laissé entendre Daouda Simboro, le président de UPC/RD.
« Un groupe parlementaire n’est pas un parti, c’est un cadre de travail » à l’Assemblée nationale, a dit le député Simboro.
« Nous on ne va pas quitter ce parti-là (UPC). C’est une coopérative, une mutuelle, nous y avons tous apporté notre graine. Ce que nous avons mis ensemble nous allons le partager ensemble », a-t-il poursuivi notant qu’ « il ne sert à rien de partir sans avoir lutté, sans avoir essayé de faire changer ».
Pour Daouda Simboro, « malgré ce qui est en train d’être dit sur les réseaux sociaux, les menaces et autres », il invite « les populations burkinabè à comprendre que pour l’expression d’une démocratie plurielle, tant qu’on ne peut pas concevoir une attitude différente, une opinion divergente, on n’est pas encore prêt pour la démocratie et quand nous sommes des supporteurs de quelqu’un ou d’un idéal, nous devons rendre conforme nos agissement avec les caractéristiques que nous voulons coller soit à cet idéal ou à cet individu ».
Le groupe parlementaire UPC/Renouveau Démocratique, fort de 13 membres, « prend ses racines dans les principes cardinaux et fondateurs du manifeste de l’UPC », celui d’être « une opposition républicaine et constructive » et a pour ambition « d’étancher la soif de changement et de progrès du peuple burkinabè ».
Jeudi 5 octobre 2017, des informations faisaient cas de la démission des députés du groupe parlementaire UPC. Depuis lors des maisons de ceux-ci « sont visitées par des militants » du parti, en proférant « des menaces » et leur donnant « un ultimatum de 72 heures pour rendre (leurs) mandats ». Pour Daouda Simboro ils n’ont « aucune crainte » pour leurs postes.
Daouda ZONGO