Ceci est une tribune du Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD) portant sur l’intégration des Burkinabè en Côte d’Ivoire.
« À la faveur de la 34e coupe d’Afrique des nations de football (CAN) organisée par la Côte d’Ivoire, nous avons fait le déplacement en terre d’Eburnie pour assister à la phase des poules. Cette phase a marqué la qualification des Étalons du Burkina Faso pour les 1/8 de finale. Elle nous aura permis en tant qu’organisation de défense des droits de l’homme d’observer dans plusieurs localités la situation des millions de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.
L’opinion se souviendra que la décennie 2000 à 2010 a été très difficile pour les compatriotes Burkinabè en Côte d’Ivoire. À la faveur de la crise ivoirienne sous le régime passé, nos compatriotes avaient fait l’objet d’un acharnement meurtrier sans précédent. Cette situation chaotique avait suscité le retour au Burkina Faso de plusieurs milliers de Burkinabè. Ce fût une véritable période de braise.
L’avènement d’un nouveau pouvoir en terre d’Eburnie à la suite des élections de 2010 par une coalition conduite par le Dr Alassane OUATTARA, aura largement contribué à recréer les conditions de vie respectueuses de la dignité humaine pour nos compatriotes vivant en Côte d’Ivoire.
Les compatriotes ne sont plus victimes de la chasse à l’homme d’antan. Ils résident librement et mènent tranquillement leurs activités en Côte d’Ivoire sans aucune pression liée à la crise identitaire du passé. Aucun ressortissant de la CEDEAO encore moins burkinabè n’est pourchassé encore dans les rues pour une raison de non acquisition de la « carte de séjour ». Pour rappel, cette décision de suppression de la « carte de séjour » pour les ressortissants de la CEDEAO est intervenue avec les accords ivoiro-ivoiriens de Ouagadougou. Cette décision est toujours en vigueur. C’est donc une vaillante communauté burkinabè très intégrée au sein de la société ivoirienne que nous constatons pendant notre séjour. Bien évidemment que les lois qui consacrent la vie en société et la gouvernance en Côte d’Ivoire s’appliquent à tous, que vous soyez Ivoirien ou étranger.
La ville de Bouaké est un exemple type de la parfaite intégration actuelle de la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire. La liberté de vie et de circulation pour nos compatriotes y est consacrée. Le Burkina Faso y dispose d’un consulat qui permet aux compatriotes de disposer de documents administratifs et d’avoir un lien étroit avec la mère patrie. La mobilisation de la population de Bouaké au côté des Etalons du Burkina Faso a été fort appréciable pour la qualification du onze national pour le tour suivant. Aux côtés des compatriotes burkinabè, ils ont pris fait et cause pour les Etalons du Burkina Faso dans les gradins. Et c’est donc à juste raison quand l’opinion affirme que le Burkina Faso jouait à domicile à Bouaké.
Le Mouvement citoyen pour la démocratie (MCD) ne dit pas que la vie en Côte d’Ivoire est un paradis pour nos compatriotes. Il fait juste le constat à travers cette coupe d’Afrique que la dignité et l’intégrité des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire sont respectées sous le régime du Président Alassane Dramane OUATTARA.
Toutefois, il est nécessaire que les autorités burkinabè et ivoiriennes travaillent à préserver la paix entre les deux pays et à sauvegarder la fraternité légendaire entre les deux peuples.
Il est tout aussi important de saluer l’Etat ivoirien qui à travers le Président OUATTARA a construit des camps de réfugiés respectueux de la dignité humaine pour nos milliers de compatriotes qui étaient obligés de gagner refuges en Côte d’Ivoire suite à des attaques terroristes dans les zones ouest et sud-ouest du Burkina Faso.
Nous bouclons ses lignes sur le chemin qui nous conduit dans la localité ivoirienne de Korogho où les Etalons du Burkina Faso doivent affronter les aigles du Mali le mardi prochain au stade Amadou Gon COULIBALY. »
Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)
Sylvain OUEDRAOGO
(Porte-Parole)