Des experts se sont réunis à Ouagadougou autour d’un colloque dénommé Forum africain pour le renouveau économique (FARE), pour réfléchir, sur deux jours du vendredi 1er au samedi 2 mars 2024, en vue de dégager un renouveau économique pour l’Afrique, en particulier le Burkina Faso.
Le chargé de mission du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Philippe Zallé, représentant le ministre, Dr Aboubacar Nacanabo, a procédé, ce vendredi 1er mars, à l’ouverture de la première édition du Forum africain pour le renouveau économique, FARE 2024, qui se tient sous le thème: « Bâtir une économie intra-africaine forte et durable ».
Le Burkina Faso en particulier et le continent africain en général est « ouvert et engagé pour des transformations économiques importantes pour un développement réel et durable au profit de (leurs) populations. C’est un moment crucial pour notre continent, en ce sens que nous nous devons de choisir nos propres modèles de développement pour nos pays », a déclaré dès l’entame de son propos, M. Zallé, estimant que l’Afrique est une terre d’opportunités, regorgeant de ressources naturelles, de talents humains et de potentiel économique.
« Pourtant, nous sommes également confrontés à des défis considérables, des inégalités persistantes aux besoins urgents en matière d’infrastructures », a-t-il relevé, affirmant que les pays africains « sont actuellement dans le besoin massif d’investissement » dans leurs infrastructures, en particulier dans les secteurs du transport, de l’énergie et des TIC, mais aussi et surtout dans la formation des ressources humaines.
« Le gouvernement actuel du Burkina a initié la création d’un cadre réglementaire favorable à l’entrepreneuriat privé mais aussi communautaire et populaire et je me félicite des avances obtenues en ci-peu de temps », a martelé Philippe Zallé. Le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, a déclaré que c’est dans cette même optique que l’Exécutif encourage «… des initiatives allant dans le sens d’un modèle économique de développement par les Africains et pour les Africains ».
La marraine de cette première édition du FARE, madame Kadi Maïga, présidente de l’organisation professionnelle des femmes du BTP et de l’immobilier, a affirmé, en son nom et celui du parrain, El Hadj Moussa Kouanda, que le FARE est bien plus qu’une simple réunion de participants. « C’est une plateforme dynamique où les esprits les plus brillants se réunissent pour discuter, partager des idées et forger des partenariats en vue de bâtir un avenir économique plus fort et plus durable pour l’Afrique », a-t-elle signifié.
« Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans un contexte marqué par des défis sans précédent, mais aussi par des opportunités extraordinaires. L’Afrique est à un tournant de son histoire, et nous avons le devoir collectif de saisir cette opportunité pour façonner un avenir meilleur pour les générations à venir », s’est-elle exprimée, ajoutant qu’en tant que marraine, elle s’engage à soutenir pleinement les objectifs du FARE qui vise la promotion de l’intégration économique régionale, encourage l’entrepreneuriat et l’innovation, et œuvre pour une croissance économique inclusive et durable.
Pour cette première édition, il est prévu des « discussions autour des tables rondes, des échanges lors des panels qui regrouperont évidemment tous les acteurs du secteur économique afin qu’ils disent ce qu’ils pensent nécessaire pour l’évolution de l’Afrique et du Burkina Faso en particulier », a affirmé la Présidente du Conseil d’Administration (PCA) de la Coopérative africaine pour le renouveau économique (CARE), Samiratou Ouédraogo.
« Notre esprit c’est celui de communauté parce que l’Afrique a un potentiel immense et compte une forte population. L’idée, c’est que tout le monde, tous les secteurs d’activités participent à ces échanges pour tracer une nouvelle voie pour l’Afrique en ayant l’esprit d’entrepreneuriat ainsi qu’une autre vision de l’économie afin de pouvoir diminuer la pauvreté que vivent nos populations », a poursuivi Mme Ouédraogo.
Elle a estimé que la pauvreté de l’Afrique dont ventilent certaines personnes ne doit pas décourager les acteurs de l’économie parce qu’« en réalité, l’Afrique est très riche et il suffit juste de trouver le chemin et de savoir comment on peut procéder pour exploiter (sa) richesse à bon escient ».
Les travaux porteront sur six sous-thèmes et examineront, entre autres, les obstacles et les opportunités du commerce intra-africain, le transport transfrontalier des biens et des personnes, les innovations techniques et technologiques, les défis des barrières douanières, la problématique de l’investissement communautaire et la participation de l’économie rurale au développement économique des pays africains.
Par Bernard BOUGOUM