Le Kenya et Haïti ont signé, ce vendredi 1er mars 2024, un accord pour l’envoi de policiers kényans sur le territoire haïtien, dans le cadre d’une mission internationale soutenue par les Nations unies, selon un communiqué signé par le président kényan, William Ruto. Haïti est confronté à une violence de « gangs ».
Située à l’Est de Cuba et à 190 km au Nord-Est de la Jamaïque, la République d’Haïti est depuis quelques années en proie à de violences « des gangs » qui menacent la stabilité du pays. Ces derniers temps, ces violences se sont accentuées entrainant une crise humanitaire pour le pays.
C’est dans ce contexte que le Kenya et Haïti ont signé, vendredi, un accord pour l’envoi de policiers kényans dans le pays, selon un communiqué signé par le président kényan William Ruto. Ce déploiement des policiers kényans s’inscrit, dans le cadre d’une mission internationale soutenue par les Nations unies.
Le chef de l’État kényan et le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, en déplacement à Nairobi, ont « discuté des prochaines étapes pour permettre l’accélération du déploiement » annoncé, selon le communiqué. Ce dernier ne précise pas si cet accord est contraire à la décision d’un tribunal kényan ayant jugé illégal l’envoi prévu de policiers.
Le Parlement kényan avait validé ce déploiement, avant que celui-ci ne soit bloqué par une décision de justice fin janvier. Le gouvernement avait alors annoncé son intention de faire appel.
Face aux appels de plus en plus pressants du gouvernement haïtien et de l’ONU, le Kenya avait accepté en juillet 2023 de mener une force de 2 500 à 2 600 hommes qui avait été espérée « au cours du premier trimestre 2024 », selon la représentante spéciale adjointe de l’ONU en Haïti.
Ces violences ont entrainé une crise humanitaire dans le pays et cela impacte négativement sur la population haïtienne. C’est pourquoi l’ONU a appelé en coordination avec le gouvernement mardi dernier à « rassembler 674 millions de dollars » en vue de soutenir 3,6 millions de personnes. Cinq millions et demi de personnes en 2024 ont besoin d’aide humanitaire dans ce pays, selon l’Ocha, la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
Le plan de réponse humanitaire coordonné par l’ONU prévoit de consacrer la moitié du budget à la sécurité alimentaire, urgence capitale. Quasiment « deux millions d’Haïtiens sont au bord de la famine », selon le gouvernement.
Par Yenlemba Luc LOMPO (stagiaire)
