Un sommet pour la résolution de la guerre au Soudan s’est ouvert, le jeudi 13 juillet 2023, au Caire. Regroupant les sept pays frontaliers de cet Etat de l’Afrique du Nord-Est, cette réunion en capitale égyptienne veut réussir là où Jeddah à échouer.
Une rencontre de chef d’État des sept pays limitrophes du Soudan s’est ouverte, le jeudi 13 juillet 2023, au Caire. Objectif: trouver une solution à la guerre soudano-soudanienne qui entame déjà ces quatre mois et qui totalise, à ce jour, plus d’un million de morts directement lié à ce conflit.
L’Égypte, en organisant ce sommet avec l’Érythrée, le Tchad, la Libye, la Centrafrique, l’Éthiopie, le Sud-Soudan souhaite reprendre la main sur la scène régionale et africaine. En effet, le pays veut jouer un rôle central dans la région en proie à des conflits depuis plusieurs décennies.
De plus, le Caire espère réussir là où la médiation américano-saoudienne et le sommet de l’Igad (un regroupement régional de sept pays ayant vu le jour en 1986) ont échoué ces dernières semaines.
Selon le communiqué de la présidence égyptienne, il s’agit notamment de défendre l’existence de l’État soudanais menacé par ce conflit. Aussi, ces pays ont tous subi, même si c’est à des degrés différents, les répercussions de la guerre.
En Centrafrique, par exemple et selon la Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 10 600 réfugiés soudanais se sont réfugiés à Am-Dafock, ville frontalière située dans le nord-est du pays depuis le début du conflit au Soudan.
Des tentatives pour la résolution du conflit soudanais ont déjà vu le jour. Mais jamais abouties. En fin juin dernier, en effet, des pourparlers organisés en Arabie saoudite entre les belligérants du conflit soudanais sous la tutelle de la sous-secrétaire d’État américaine en charge des Affaires africaines, Molly Phee, ont été «ajournés», selon Washington, faute de résultats.
Ce sommet du Caire intervient à un moment très délicat car la guerre prend un tournant très dangereux ces derniers temps. L’Organisation des Nations unies (Onu), de son côté, a mis en garde contre une «guerre civile globale» dans ce 3e pays le plus vaste de l’Afrique après la République démocratique du Congo et l’Algérie.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
