Le secrétaire général du ministère de la Sécurité, Abdoulaye Ouédraogo, a procédé ce vendredi 10 novembre 2017, à l’Académie de police du Burkina à Pabré, une localité située à environ 25 kilomètres de Ouagadougou, au lancement des activité pédagogiques session 2017-2018 de la 3ème promotion qui compte plus de 200 élèves commissaires et élèves officiers.
La formation des élèves commissaires et élèves officiers est organisée en « modules, chacun comprenant des séquences en salle immédiatement suivi de stages terrain. Les enseignants sont fortement assistés par notre plateforme Moodle qui permet à tous les élèves d’accéder aux supports de cours grâce à internet », a déclaré le directeur de l’école de l’Académie de police, le commissaire divisionnaire, Amadou Guigma. Il souhaite mettre en place un enseignement moderne qui facilite les acquisitions et donne la priorité à la pratique.
Les principales difficultés auxquelles fait face l’école sont « l’indisponibilité de l’internet et l’absence d’un car de transport pour nos élèves afin de permettre à certaines activités entrant dans le cadre de leur formation, aussi l’éloignement du site qui préserve la sérénité des surcoûts de fonctionnements », selon le commissaire Guigma, estimant qu’il est « indispensable que cette donnée soit prise en compte lors des arbitrages budgétaires du ministère ».
L’objectif recherché par le ministère de la Sécurité à travers les missions dévolues aux structures de formations, est d’aboutir à un « renforcement des effectifs de la police nationale, mais également d’améliorer la qualité de ces personnels », a déclaré le secrétaire général du ministère de la Sécurité Abdoulaye Ouédraogo.
Pour que cette ambition soit une réalité, le ministère a engagé le processus qui permettra à terme de faire de ces écoles de formation, des « établissements publics de l’Etat. Ce statut offrira j’en suis persuadé, une plus grande autonomie aux écoles et je l’espère, de meilleures ressources pour mieux faire face à leurs obligations », a annoncé le patron de la cérémonie, M. Ouédraogo.
« L’actualité dans notre pays est marquée par l’émergence de nouveau défis et l’apparition de nouvelles menaces pour lesquelles, le personnel en charge de la sécurité doit-être suffisamment averti. Cette situation qui est génératrice d’un sentiment d’insécurité croissant, a également pour conséquence une exigence encore plus forte de la part de la population à l’endroit des responsables de l’application des lois et de la protection des personnes et des biens », a fait remarquer le deuxième responsable en charge de la Sécurité au Burkina, Abdoulaye Ouédraogo.
M. Ouédraogo dit espérer que les deux ans de formation permettront à ces cadres supérieurs de la police d’acquérir « des savoirs et des aptitudes personnelles importantes pour faire face à la pression sociale voire parfois, à l’hostilité de ceux que la police nationale est appelée à servir ».
Le thème inaugurale de cette rentrée scolaire est « police nationale et réforme du secteur de la sécurité : enjeux et défis ».
Par Mathias BAZIE