C’est dans la soirée de ce jour, 29 mai 2017 que la fumée blanche s’est dégagée au-dessus du ministère de la Fonction publique, suite à l’accord trouvé entre le gouvernement et le syndicat des agents du Trésor du Burkina (SATB).
Sur les points de la plateforme non satisfaits, le secrétaire général du SATB en a cité deux : le statut autonome (« le gouvernement dit que les dispositions de la Constitution ne lui permettent pas de satisfaire ce point », et la question des motivations… ( « le gouvernement a invoqué des contraintes budgétaires »), sans dire si ce sont ces seuls deux points qui n’ont pas été satisfaits.
Mais sans avoir satisfaction de la totalité des 19 points de la plateforme revendicative, les agents du Trésor regroupés au sein du SATB par la voix du secrétaire général ont traduit leur satisfaction : « Merci au gouvernement d’avoir accepté nos revendications, même si ce n’est pas dans l’intégralité. Nous allons vers une sortie de crise », s’est épanché Seyni Kouanda, le secrétaire général du SATB.
Toutefois, il a ajouté que la délégation qu’il conduit ira faire le point à la base et ce n’est qu’après qu’ils auront la conduite à tenir. Aussi, il a rassuré le gouvernement de ce que les agents du Trésor travailleront à rattraper le retard causé par ce temps de grogne. A l’endroit des populations et des usagers, le syndicat a présenté ses excuses pour tous les désagréments.
En réaction, le ministre en charge de la Fonction publique, Clément Sawadogo, s’est réjoui des conclusions de ces négociations. Pour lui, « c’est la victoire du dialogue social ». Pour Clément Sawadogo, les revendications sont légitimes, mais les ressources de l’Etat ne permettent pas toujours de les satisfaire. Il a ajouté que le gouvernement burkinabè sait qu’en améliorant les conditions de travail des agents, il impacte positivement du même coup la performance de ceux-ci.
Boureima DEMBELE