Accueil Politique AES: « La lutte contre le terrorisme n’est plus un rêve ou...

AES: « La lutte contre le terrorisme n’est plus un rêve ou un vain mot » (colonel Malick Diaw)

0
Le président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, le colonel Malick Diaw

Le président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, le colonel Malick Diaw, a soutenu, ce jeudi 25 juillet 2024 devant les parlementaires burkinabè à Ouagadougou, que « la lutte contre le terrorisme n’est plus un rêve ou un vain mot », dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Le président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, le colonel Malick Diaw, à la tête d’une forte délégation, est en visite officielle pour trois jours au Burkina Faso, un pays qui entretient de bons rapports avec sa nation. L’hôte de Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT), a assisté à l’hémicycle à une séance plénière où il a délivré un discours.

Dès l’entame de ses propos, le colonel Malick Diaw, a montré l’importance de l’ALT avant d’adresser les salutations sincères du CNT qu’il dirige aux dirigeants et populations du Faso, représentées par les membres de l’Assemblée. Il a ensuite indiqué que la création de la Confédération de l’AES prouve, si besoin en était, leur appartenance à un vaste ensemble géographique ayant en partage la même entité historique.

« Nous sommes obligés, on ne le dira jamais assez, de vivre ensemble, car nous sommes liés par le même destin. (…) L’avenir est porteur d’espérance et nous sommes décidés à réussir. Nous devrons avoir de grandes ambitions à la hauteur des immenses espoirs que suscite la création de notre Confédération », a laissé entendre le patron du parlement malien. « Nos trois Etats ont un destin commun, celui de lutter contre l’aliénation politique, économique, culturelle. Nous disons non à toute forme de néocolonialisme et à un quelconque diktat », a-t-il soutenu.

Le chef du Parlement malien, le colonel Malick Diaw

Pour le colonel Malick Diaw, « la lutte contre le terrorisme n’est plus un rêve ou un vain mot, mais une réalité qui transcende les hésitations et les peurs d’antan ». « Nous allons ensemble bouter le terrorisme hors de nos frontières, conquérir la paix et le développement. Nous mettrons tout en œuvre pour atteindre ce développement », a-t-il renchéri.

Selon l’officier supérieur militaire malien, la mission de leur génération est de réussir à bâtir sur la « terre bénie du Sahel, une entité politique, économique et militaire forte, enviée, où il fait bon vivre ». Selon lui, les dirigeants de l’AES doivent travailler à réaliser « un espace fécond, respecté et ouvert aux autres peuples du monde », signifiant que cette mission, sous le leadership des trois chefs d’Etat des pays de l’AES que sont respectivement le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et le général de brigade Abdourahmane Tiani, ils la « rempliront » au lieu de la « trahir ».

Le président de l’Assemblée malienne a fait savoir qu’il « urge », conformément aux conclusions du sommet des chefs d’Etat tenu à Niamey, le 6 juillet 2024, que les autorités des pays de l’AES se retrouvent encore « très rapidement » pour mettre en place le Parlement de la Confédération des Etats du Sahel au bénéfice de leurs populations.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, réunis dans la Confédération de l’AES, constituent « l’avenir de la sous-région et du continent et porte le plus d’espoir pour la réalisation de l’unité africaine si chère aux pères fondateurs de l’Union africaine (UA) », a-t-il affirmé.  

Le colonel Malick Diaw a mis en garde tous ceux de l’extérieur comme de l’intérieur du Burkina Faso, Mali ou du Niger qui complotent pour déstabiliser les trois pays de l’AES, qui affirment, dans leur dynamique, leur souveraineté nationale.

Le chef du Parlement malien parrainera la cérémonie de sortie de la 12e promotion de la formation initiale d’officiers sapeurs-pompiers de l’Institut supérieure d’études de protection civile.

Par Bernard BOUGOUM