Les responsables de la coalition des associations de défense pour le droit au logement, section Bogodogo (Centre-Est Ouagadougou), ont animé ce mardi 15 mai 2018 une conférence de presse pour annoncer une série d’activités de « sensibilisation et de protestation », afin d’interpeller les autorités sur leurs préoccupations dont des « audits sérieux » des opérations de lotissements passées à Bogodogo dans l’arrondissement 11 de la capitale burkinabè.
Les opérations de lotissements se sont soldées à Bogodogo par la « spoliation, la fraude et la corruption, bref par un pillage du foncier urbain au détriment des populations laborieuses devant être les bénéficiaires », a affirmé le porte-parole de la coalition Hermann Moussa Konkobo, estimant que le « silence » du gouvernement est « une volonté manifeste de mettre (leur) plateforme revendicative dans les tiroirs ».
Pour la coalition, avec cette attitude du gouvernement, elle n’a pas le « choix » que la lutte véritable autour des points à savoir : « l’apurement du lourd contentieux liés aux lotissements sauvages de la IVème République menés à Bogodogo sous l’égide des maires Zénabo Drabo et Henri Sandoago Kaboré et sous la supervision du maire central (d’alors) Simon Compaoré (actuellement ministre d’Etat, NDLR) »
Les revendication de la coalition porte également sur « des audits sérieux des opérations de lotissements passées, l’arrêt des actions de spoliation et pillage du foncier par les sociétés immobilières aux abords de Bogodogo, la réglementation du coût des loyers à des prix abordables dans les zones loties de Bogodogo et la baisse du prix du coût des matériaux de construction pour tous les Burkinabè et la construction par l’Etat des logements sociaux à prix abordables pour les populations », entre autres.
La coalition qui a durci le ton lors de cette énième conférence, a annoncé l’organisation d’une grande campagne de mobilisation et de protestation à travers une série d’assemblées générales dans l’ensemble des quartiers de l’ex-Bogodogo qui sera couronnée par une manifestation publique d’envergure sous forme de protestation « contre l’impunité dont bénéficient les maires et conseillers, et contre le pillage du foncier par les promoteurs immobiliers ».
Par Mathias BAZIE