Les soldats ivoiriens, au nombre de quarante-six, détenus au Mali depuis cinq mois pourraient bientôt rentrer chez eux. Les autorités maliennes et ivoiriennes ont signé, jeudi 22 décembre, un document actant leur libération. Cette nouvelle évolution de cet épineux dossier est le fruit de la diplomatie togolaise sous l’impulsion de son président Faure Gnassingbé.
Engagé pour la paix et la stabilité en Afrique de l’ouest, le chef de l’Etat du Togo a, dès le début cette crise entre le Mali et la Côte d’ivoire, entrepris une médiation très active en vue de décrisper la situation et réconcilier les deux pays frères.
Malgré les divergences de points de vue qui avaient ralenti la résolution rapide de ce différend, une avancée notable et heureuse a été trouvée. Elle se matérialise par l’accord de libération signé par les deux parties en présence du représentant de Faure Gnassingbé en la personne de son ministre des affaires étrangères, Prof Robert Dussey.
Une affaire en voie de résolution
Depuis la semaine dernière, cette affaire de libération des 46 soldats ivoiriens semble être sur la bonne voie. Les différentes parties ont fait l’immense effort d’alléger leurs positions sur la question. Ce qui a conduit au protocole d’accord marquant le renforcement de la coopération entre les deux pays en vue de mettre fin aux tensions.
Le déplacement de la délégation ministérielle ivoirienne à Bamako marque surtout l’adhésion de la Côte d’Ivoire à cette formule. Et cela semble porter ses fruits selon Téné Birahima Ouattara, chef de la délégation ivoirienne et ministre d’État chargé de la Défense. «Nous pouvons dire que nous venons de faire un voyage fructueux, ici, en terre malienne», a-t-il déclaré.
Il faut souligner que la délégation ivoirienne a été reçue par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Aussi, elle a pu, dès son arrivée, rencontrer les 46 militaires qui se portent bien et très ravis de cette évolution heureuse de la crise.
La diplomatie efficiente de Faure
L’engament et la détermination du président togolais dans cette affaire des 46 soldats ivoiriens est la résultante d’une diplomatie active en Afrique de l’ouest, en faveur de la paix. En effet, malgré les multiples atermoiements des deux parties, l’objectif de Faure Gnassingbé n’a pas changé. Il consiste à dénouer, en bien, cette crise qui risque d’envenimer la cohabitation pacifique au sein de la CEDEAO.
La signature de cet accord entre le Mali et la Côte d’Ivoire demeure une réussite d’étape de la médiation du Togo, pilotée par le ministre togolais des affaires étrangères, prof Robert Dussey. «Nous sommes heureux d’être témoins et cosignataires de l’engagement que les deux parties, la partie malienne et la partie ivoirienne, ont pris à Bamako», a-t-il exprimé.
Ainsi, l’acceptation de cette signature historique par la Côte d’Ivoire dans une «ambiance fraternelle» témoigne de la prise en compte certaines de ces préoccupations et également de celles maliennes. Le dénouement définitif et paisible, l’ambition de Faure Gnassingbé, reste très attendu en cette fin d’année conformément à la demande de la commission de la Cédéao par la voix de son président, Omar Touray.
Bientôt la joie des familles des 46 militaires ivoiriens grâce à l’abandon des poursuites de ces soldats, option souhaitée au nom de la paix, par le parquet général de la République du Mali.
Boscar AYIVI