Le ministère burkinabè en charge des Infrastructures a produit ce mardi 30 juin 2020, un communiqué, pour se démarquer d’un enregistrement audio qui implique le président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République (AJIR), Adama Kanazoé, conseiller spécial à la présidence du Faso, dans une affaire liée à l’attribution d’un marché de travaux publics.
« C’est avec un grand étonnement que nous avons découvert sur les réseaux sociaux, des bandes sonores et des écrits évoquant une +affaire+ entre Adama Kanazoé et ses partenaires supposés, concernant un marché de travaux de la route nationale (RN15) », lit-on dans la note du ministère qui souligne que le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma tient à porter à la connaissance de tous, « qu’aucun marché de travaux de la RN15 n’a été attribué, d’aucune manière et à aucun moment à monsieur Adama Kanazoé ».
Le ministre Eric Bougouma « n’a jamais eu connaissance ni d’une sous-traitance, ni d’un lien quelconque entre Monsieur Kanazoe et une quelconque entreprise dans le cadre d’un marché de travaux sur la RN15 », informe le texte qui ajoute que le ministère des Infrastructures « est résolument engagé à travailler dans la transparence, avec pour seul but d’offrir des Infrastructures de qualité aux usagers de nos routes ».
Par conséquent, dans cette affaire dite de Adama Kanazoé, « il serait faux et diffamatoire, toute allégation tendant à faire croire qu’il aurait trempé dans une quelconque machination », conclu le document.
L’opposition politique a demandé, lors d’une conférence de presse, à la justice burkinabè, de procéder à l’arrestation Adama Kanazoé, pour fait de corruption. Pour les conférenciers, on entend clairement le président de AJIR dans l’enregistrement audio rendu public hier, « s’entretenir avec un homme d’affaire du nom de Sayouba, sur le partage de millions suite à un marché ».
« Il faut que tu me donnes 30 millions, c’est un minimum », aurait dit plusieurs fois la voix attribuée au sieur Kanazoé dans l’audio, ont ajouté les conférenciers du Chef de file de l’opposition politique (CFOP).
Par Bernard BOUGOUM